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jeudi 27 mai 2010

Les Chasseurs de Montagnes (1)

Historine s'intéresse aujourd'hui à des unités peu connues du 1er Empire : les Chasseurs de Montagne. Certaines de ces unités seront ainsi formées à partir de conscrits réfractaires de notre département  : la Gironde, d'où l'intérêt de ce blog.

Bataillon des Chasseurs des Montagnes 1808-1814
Afin d’assurer la sécurité le long de la frontière espagnole, et pour tenter de tirer parti de la force potentielle que représentent les nombreux réfractaires qui infestent les départements pyrénéens, Napoléon imagine en 1808 de former des bataillons ayant un statut particulier : ce seront des "miquelets", c’est-à-dire des combattants montagnards jouissant d’un statut particulier. Ces "miquelets" formeront des bataillons de "chasseurs de la montagne". (le terme Miquelet fait référence à des partisans catalans levés par un chef de bande, Miquelot de Prats, au profit de l'armée espagnole, au XVe siècle).

Le 6 août 1808, l’Empereur promulgue un décret créant dans 5 département pyrénéens des bataillons de ces miquelets, chaque bataillon portant le nom de : bataillon des chasseurs de la montagne du département de… Les cinq départements visés sont les trois départements des Pyrénées, l’Ariège et la Haute-Garonne.

Ces unités, d’après le texte du décret, n’étaient appelées à servir que sur la frontière d’Espagne. Ils devaient être composés d’habitants des départements, et les conscrits réfractaires qui se feraient inscrire sur les contrôles verraient les poursuites engagées contre eux et contre leurs parents suspendues. C’est donc bien cette catégorie qui était visée par la formation de ces bataillons.

Chaque bataillon devait être composé d’un nombre variable de compagnies :
8 dans les Pyrénées-Orientales,
8 dans l’Ariège,
2 dans la Haute-Garonne,
8 dans les Hautes-Pyrénées,
8 dans les Basses-Pyrénées.
Les bataillons furent formés par les soins des préfets des différents départements. Dans certains départements comme l’Ariège et les Basses-Pyrénées, l’afflux des réfractaires fut tel qu’il fallut doubler le nombre des bataillons.

Contrairement à ce qui avait été promis par le décret de création, les bataillons des chasseurs de la montagne sont dirigés sur l’Espagne, où ils prennent notamment part au siège de Saragosse. Cette infraction flagrante aux engagements pris fut la cause de nombreuses désertions, au point que le 1er bataillon de l’Ariège, par exemple, doit être ramené dans son département d’origine pour y être reformé. Néanmoins, l'afflux des réfractaires repentis compense ces pertes et même au-delà, puisqu'un 2e bataillon de l’Ariège est formé en janvier 1809 et compte 8 compagnies. Il est envoyé à Jaca, nœud stratégique de l’autre côté de la frontière, où il est rejoint par le 1er bataillon reformé.

Le décret du 25 mars 1810, contenant les "Actes de bienfaisance et d’indulgence à l’occasion du Mariage de Sa Majesté Empereur et Roi", accorde une amnistie aux conscrits repentants, et désigne différents corps vers lesquels ils doivent être dirigés selon leurs départements d’origine. Les bataillons des "chasseurs des montagnes" doivent recevoir les conscrits des Basses-Pyrénées, des Landes, de la Gironde, du Lot-et-Garonne, du Tarn-et-Garonne, du Gers, des Hautes-Pyrénées, de la Haute-Garonne, de l’Ariège, des Pyrénées-Orientales et de l’Aude.

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