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mercredi 24 juin 2009

L'Autocannone 90/53 (1)

Le canon de 90/53 monté sur le Semovente 90/53 était à l'origine un canon Anti-Aérien. Historine s'intéresse donc à son origine et à ses déclinaisons.

L'Autocannone 90/53
C'est en 1938 que l’armée italienne décida de se doter d'un canon anti-aérien plus puissant que le 75/46, capable d'atteindre les bombardiers volant à des altitudes supérieures à 10000 mètres. Dans le même temps, la société Ansaldo étudiait un canon de 90mm pour la marine. Il lui fut demandé de développer une version "terrestre" de ce canon en avril 1939.


Cannone da 90/53 mod.41 de la Batteria Galeazzo Sommi Picenardi à Piombino
Toscane, face à l'île d'Elbe


Deux batteries expérimentales furent commandées, l'une de position et l'autre de campagne, de 4 canons chacune. Leurs résultats positifs entraînèrent la production en série du canon de 90, tant dans sa version maritime (90/50) que terrestre (90/53).



Au 31 décembre 1940, Ansaldo avait produit 41 canons de 90/53 mod.39 de position, en plus des deux batteries expérimentales. La firme OTO fut également impliquée dans la production de cette arme, avec 30 pièces produites en décembre 1942.



Les autorités militaires décidèrent de monter des canons de 90/53 sur des camions lourd Lancia 3Ro et Breda 51 coloniale afin d'assurer la protection anti-aérienne des divisions blindées.



Le prototype de l'autocannone Lancia fut testé en février 1941, et sa production débuta la même année. L'usine Ansaldo de Gênes en livra 30 exemplaires cette année-là, ainsi que dix de l'autocannone Breda. En avril 1942, on dénombrait 30 canons de 90/53 et 50 autocannoni en service dans l'Esercito, en plus des 240 pièces de la défense aérienne territoriale. Les incursions aériennes alliées sur l'Italie firent augmenter la cadence de production du 90/53, au point de dépasser celle de toutes les autres pièces d'artillerie, excepté le canon de 47/32. Fin 1942, Ansaldo (à Gênes et Pozzuoli) avait produit 104 pièces de campagne, 517 de positions et 129 autocannoni. 216 autres canons de 90/53 seront construits durant les 6 premiers mois de l'année 1943.



Le canon de 90/53 était non seulement une remarquable arme anti-aérienne, mais faisait également une arme antichars d'une redoutable efficacité, supérieure au canon allemand de 88mm.

Bien que dans l’ombre du célèbre 88’ allemand, le canon 90/53 était sans aucun doute l’une des meilleures pièces anti-aérienne de la seconde guerre mondiale. Il possédait même des atouts que n’avait pas son homologue allemand :
• La vélocité de son obus en sortie de canon était supérieure : 850 m/s contre 790 m/s.
• Sa portée AA était bien supérieure : 12 000 m contre 10 600m (bien que le 88’ n’était réellement efficace qu’en deçà des 7 900m).
• Bien que les conduites de tirs du 90/53 étaient bien moins sophistiquées et automatisées que les 88’ de fin de production, le 90/53 était plus fiable et plus sur, les conduites allemandes se révélant à l’usage fraigle et sujettes aux pannes.

De nombreux projets virent d'ailleurs le jour pour adapter le canon de 90/53 dans le rôle antichar, comme le Semovente da 90/53 M41, utilisé en Sicile, l'autocannone Breda 501 de 1943, ou encore l'autocannone sur le châssis du SPA41. Ce canon aurait aussi dû être installé sur le semi-chenillé Breda 61, et une version raccourcie (90/42) devait armer la tourelle du char lourd P43.


Prototype autocannone Breda 501

Les pièces de 90/53 de position et sur affût mobile furent principalement employées dans la défense anti-aérienne et côtière de la péninsule italienne, tandis que les autocannoni opérèrent en Afrique du Nord, en Sicile et dans le sud de la France.

Caractéristiques techniques
Longueur de la bouche de feu : 5,039 m
Poids total en batterie : 6240 Kg (version autocampale)
Secteur de tir vertical : de -2° à +85°
Secteur de tir horizontal : 360°
Cadence de tir : 20 coups/minute
Vitesse initiale du projectile : 850 m/s
Portée : 17,4 Km
Plafond en tir sol/air : 12 Km
Pénétration : 100 mm à 500 m avec un angle d'impact de 90°


1 commentaire:

  1. Merci pour cet article montrant que l'industrie italiene a sorti également du bon matériel durant ce conflit.

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