Historine s’intéresse aujourd’hui à un excellent
véhicule de combat qui équipa les forces françaises en 1939 -1940 : l’automitrailleuse
de découverte de Panhard ou AMD 35 aussi connu sous le surnom de « Pan-Pan ».
AMD Panhard 178
Le plan de 1931 de
mécanisation de la Cavalerie française, prévoyait la réalisation d'une
automitrailleuse de découverte (AMD) pour la reconnaissance de longue portée.
Les spécifications de cet engin furent émises le 9 décembre 1932: un poids
d'environ 4 tonnes, une autonomie de 400 km, une vitesse maximum de 70 km/h,
une vitesse de croisière de 40 km/h, un demi-tour sur 12 m et un armement
composé d'un canon de 20 mm et d'une mitrailleuse de 7.5 mm. En 1933, la firme
Panhard est parmi d'autres concurrents chargée de construire un prototype.
Ce
dernier est finalisé en octobre et fut présenté sous le nom de Panhard 178 à la
Commission de Vincennes au mois de janvier 1934. Durant l'automne 1934, la Cavalerie française teste
également le prototype de Panhard. A la fin de l'année, une première commande
de 30 exemplaires fut donnée à Panhard.
L'engin fut officiellement désigné AMD
Panhard Modèle 1935. A la date du 1er décembre 1939, 219 Panhard 178 avaient
été livré à l'armée française. Avant la défaite de juin 1940, 570 exemplaires
de cette automitrailleuse avaient été produits.
Le Panhard 178, véhicule de reconnaissance à longue
portée, était assez petit, il mesurait seulement en longueur 4.79m, en largeur
2.01m et en hauteur 2.31m. La large tourelle APX3 avec son blindage (boulonné)
allant de 7 à 26mm faisait grimper fortement le poids de l'engin qui pesait 8.2
tonnes.
Le Panhard 178 gardait cependant une excellente mobilité pour cette
période avec une vitesse maximale de 72.6 km/h, une autonomie pratique de 300
km (qui lui permettaient les 145 L d'essence embarqués). Il pouvait traverser
des plans d'eau de 60cm de profondeur et des coupes franches de 60cm de large,
et pouvait surmonter un obstacle vertical de 60cm de haut. En cas d'urgence le
contrôle du véhicule pouvait être confié à l'assistant-pilote à l'arrière du
véhicule, ce qui permettait de fuir en sens inverse sans devoir faire de
demi-tour hasardeux.
La large tourelle
APX3 pouvait accueillir deux hommes d'équipage, pivotait grâce à un système
électrique. L'armement du Panhard 178 était constitué d'un canon de 25mm SA35
L/47.2. Pour compenser la faiblesse du calibre, les munitions utilisaient des
charges plus lourdes, ce qui procurait à l'arme une plus grande vélocité
initiale (950 m/s). Le canon pouvait pénétrer jusqu'à 50mm de blindage avec des
munitions en tungstène. L'emport en munitions était de 150 projectiles pour le
canon.
L'armement était complété par une mitrailleuse Reibel de 7.5mm coaxiale
et d'une deuxième mitrailleuse de rechange parfois utilisée (sur le toit de la
tourelle) pour la défense anti-aérienne.
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