Bienvenue chez Historine

Historine, rassemble des passionnés de jeux d'Histoire, de stratégie et autres jeux de rôles où toute période est discutée et recréée : Antique, Médiéval, Renaissance, Guerre de 7 ans, Guerre de Sécession, Napoléonien, Seconde Guerre Mondiale, Contemporain, 3eme Guerre Mondiale, mais aussi Science-Fiction et Heroic Fantasy... le choix est vaste !

Venez jouer avec nous tous les vendredis, samedis et dimanches de 9 heures à 23H à Floirac (Bordeaux)

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samedi 23 mai 2009

Bataille de Somosierra (30 novembre 1808)

Napoléon, déjà embourbé dans la “sale affaire d'Espagne”, décide de venir en personne régler la situation et rejeter les anglais à la mer. La route qui conduit de Burgos à Madrid passe par le col de Somosierra, c'est là que Benito San Juan s'est retranché avec son armée pour lui interdire l'accès de la capitale.

La route d'Aranda à Madrid traverse après la Venta de Juanilla un défilé long de 6 kms entre les collines de Barrancal et de la Cebollera ; elle s'élève de 300 mètres jusqu'au col situé un peu au Nord du village et elle traverse, sur un pont de pierres, le ruisseau de Duraton qui sort du col et coule vers Sepulveda.

Les Espagnols défendent le défilé avec 12.000 hommes ; l'infanterie garnit les deux flancs de la position, principalement le côté Ouest ; 22 canons sont répartis en 4 batteries disposées de façon à battre successivement les principaux coudes de la route : la première batterie enfile le pont de pierre, et la quatrième bat les abords du col.

Arrivés aux abords du col vers 9h00 le 30 novembre 1808, les français s'arrêtent, car un brouillard intense empêche de determiner les positions tenues par les espagnols.
L'avant-garde du maréchal Victor met en fuite les éclaireurs ennemis et s'engage avec six pièces d'artillerie dans le défilé suivi par le 96e, ils arrivent au pont où ils sont arrêtés par la première batterie espagnole. Victor fait mettre deux pièces en batterie et essaye de déloger l'ennemi, en vain. Il est midi et le brouillard est désormais entièrement dissipé.

Déroulement de la bataille
Napoléon est arrivé à 11h00 avec la cavalerie, il attend, assis sur un escabeau avec à ses cotés le 3e escadron du 1er régiment de chevau-légers polonais commandé par Kozietulski, de service auprès de l'Empereur ce jour là. Le colonel Piré, qui s'est porté en reconnaissance, revient en faisant grise mine, il va informer l'Empereur que la position ne peut être prise de face : “Sire, c'est impossible !”
À ces mots Napoléon s'emporte : “Impossible, je ne connais pas ce mot là.” Il se retourne vers l'escadron polonais et commande : “Enlevez-moi ça au galop !”

L'ordre paraît impossible à exécuter, mais Kozietulski n'hésite pas, sabre haut, il emmène ses hommes en colonnes par quatre, soit le maximum qu'autorise l'étroitesse du sentier.

Les cavaliers polonais s'élancent, les canons espagnols tirent à toute vitesse, au premier tournant, Kozietulski est blessé et passe le commandement à Krzyzanowski, la première batterie est enlevée, l'escadron est désormais l'objet de tous les tirs espagnols.


Le lieutenant Krzyzanowski tombe vers la deuxième batterie, le groupe atteint la troisième batterie qui est prise à son tour. Cette charge héroïque galvanise les troupes françaises, les espagnols commencent à abandonner leurs positions et l'Empereur envoie en renfort les chasseurs à cheval de la garde.
Dziewanowski qui avait pris le commandement est blessé à son tour, c'est le dernier officier valide, le lieutenant Niegolewski, qui prend le relais et arrive au sommet du col avec une poignée de cavaliers, il reçoit onze blessures des derniers canonniers restés près de leurs pièces. L'armée espagnole est en déroute, les trois autres escadrons polonais assurent la poursuite, la charge a duré huit minutes...

Pour les défenseurs de la position, cette déferlante fut de trop.

Agissant comme une vague, la démoralisation emporta le centre et les ailes, et les Espagnols, oubliant leur devoir et leur nombre, se mirent à fuir comme des damnés, poursuivis par les chevau-légers noirs de poudre, rouges de sang, ivres d’une joie surhumaine, parcourant le plateau en compagnie des chasseurs de la Garde emmenés par le général Lefebvre-Desnouettes, qui les avaient rejoints.

Les chevau-légers polonais venaient de signer par le sang un contrat de fidélité à Napoléon, et même aux heures sombres, ce « contrat » ne se démentira jamais, puisque, parmi les troupes qui accompagneront l’Empereur à l’île d’Elbe, on trouvera un escadron de ces valeureux Polonais.

Niegolewski, miraculeusement vivant, était étendu à terre lorsque le maréchal Bessières s’approcha : « Monseigneur, voici les canons que j’ai pris ; dites cela à l’Empereur ! »Bessières n’eut pas à le faire, car Napoléon arriva à son tour, et, se penchant sur le jeune officier, il lui donna sa croix de la Légion d’Honneur. Niegolewski était le premier des chevau-légers à recevoir ce symbole, alors prestigieux et qui ne se galvaudait pas.

La Légion d’Honneur décernée sur le champ de bataille par l’Empereur en personne !

Quelque quarante-cinq années plus tard, Niegolewski, se rappelant cette mémorable journée du 30 novembre 1808, écrivit :« Puissent beaucoup de jeunes gens avoir un pareil jour de fête ! »

Bilan humain :
sur environ cent cinquante cavaliers – ils n’étaient pas davantage ! – quatre-vingt-trois furent tués ou blessés (une autre source mentionne cinquante-sept, ce qui semble peu), pas un officier ne se tira de l’affaire sans blessures, et sur huit, quatre succombèrent.Un Français comptait parmi les blessés : c’était l’un des officiers d’ordonnance de Napoléon, Philippe de Ségur, qui, plus tard, deviendra membre de … l’Académie Française.

Le général Espagnol massacré par ses soldats : tout en se battant, et bien que blessé, le général don Benito San Juan s’était jeté au devant des fuyards et, avec ses officiers, avait tenté de les rameuter. À la lâcheté, ceux-ci ajoutèrent la barbarie : ils s’emparèrent du malheureux San Juan, l’attachèrent à un arbre et l’assassinèrent.

L’affaire de Somosierra coûta aux Espagnols dix drapeaux, toute leur artillerie (22 pièces), trente caissons, tous leurs bagages, et les caisses des régiments. Ils eurent en outre un grand nombre de tués et de blessés dont le chiffre n’est pas précisé. (plus de 300 morts et blessés selon certaines sources).

Le lendemain de l’étonnant exploit, à l’aube, Napoléon fit rassembler les chevau-légers polonais survivants et, se découvrant, il leur dit sur le front des autres troupes :« Vous êtes tous dignes de ma Vieille Garde ; je vous reconnais pour ma plus brave cavalerie. »

Le compliment était mérité : la route de Madrid était libre.

Composition des troupes espagnoles :
infanterie
Gardes Wallons 3er bat. (500)
Reg. Infanteria de la Reina (927)
Reg. Infanteria de Cordoba (1,300)
Reg. Infanteria de la Corona (1,039)
Reg. Infanteria de Badajoz (566)
Reg. Infanteria de Jaen (350)
Reg. Milicia Provincial de Toledo (500)
Reg. Milica Provincial de Alcazar de S.Juan (500)
Reg. Voluntarios de Sevilla (500)
Voluntarios de Madrid: 1er regimiento (1,500)
Voluntarios de Madrid: 2nd regimiento (1,500)
cavalerie :
Reg. Principe (200)
Reg. Voluntarios de Madrid (200)
Artillerie :
4 batteries (16 ou 22 canons selon les sources).

Composition des troupes françaises (Napoléon et maréchal Victor)
Infanterie
6 Cies de voltigeurs (tirées de différents régiments)
9ème régiment léger : "l'Incomparable"
24ème régiment de ligne
96ème régiment de ligne
cavalerie :
Régiment de Chevau-légers de la Garde (Polonais) : ils ne seront équipés de la lance qu'aprés Wagram en 1809.
1 escadron de Chasseurs à Cheval de la Garde
Artillerie
6 pièces de l'artillerie de la Garde (en support des voltigeurs)

samedi 16 mai 2009

Background "Opération Citadelle - Pince Nord"

Historine met à disposition un nouveau background... Celui ci permet de jouer les Brumbars sur le front russe en 1943.

il s'agit d'un Bg axé sur la bataille pour la conquete de la colline 253.3 et la ville de Ponyri lors de l'opération CITADELLE (5 - 12 juillet 1943).

Sur cette partie du front, on peut y trouver des Ferdinands, des brumbars, des StuG, des Tigres, des Goliaths. ... bref la panoplie complète des nouvelles armes allemandes à cette époque.

Télécharger le background

Bonne lecture

jeudi 14 mai 2009

Les LABARDIN' brothers ont ils des actions à Sud Ouest ?

Bonjour à tous,

Aujourd'hui une grande question nous habite : les frères LABARDIN sont ils des actionnaires cachés de Sud Ouest ? ont ils des accointances avec la journaliste de Sud Ouest qui couvre les manifestations de Floirac ?

En effet, lors des deux derniers reportages sur Historine dans Sud Ouest (voir ici et ) les deux frères sont sur les photos .... !!!

Le débat est lancé... les questions posées ... et le doute s'installe :)

Dés que nos limiers auront une réponse, nous ne manquerons pas de vous en faire part.

mardi 12 mai 2009

Historine dans la presse

Voici l'article de Sud Ouest du 9 mai 2009 (reproduit dans son intégralité). Il y a deux coquilles :

1- le président d'Historine est Jacques Destremau et non pas Bruno Savy.

2- on reconstitue des batailles de la seconde guerre mondiale bien évidemment

Voici un lien vers l'article du Sud Ouest du 9 mai 2009 :

Une leçon d'histoire servie sur un plateau:

Le week-end dernier, l'espace social et culturel du Haut-Floirac accueillait la convention internationale Flames of war. Pendant deux jours, les amateurs de jeux de plateau, reconstituant les batailles de la Première Guerre Mondiale s'en sont donnés à cœur joie.


Les joueurs devant leurs plateaux (photo M.G.)

Des joueurs belges, suisses et espagnols se sont joints à la quarantaine de passionnés français pour cette manifestation dont c'était la 7e édition. Les joueurs se servent d'un mètre pour faire avancer les figurines d'une hauteur de 15 mm. Historine, l'association floiracaise, présidée par Bruno Savy, regroupe 17 adhérents.

Tous se retrouvent, tous les vendredis soirs, à la Maison des sports et de la culture pour assouvir leur goût des batailles stratégiques. Les différents plateaux, présents dans la salle, représentaient différents types de terrains : Sicile, Stalingrad ou autres champs de batailles.

Passion sans frontière

Christian Guillaume, venu de Bruxelles, s'adonne à sa passion depuis 30 ans, par « amour du jeu, de l'histoire et de la décoration des figurines que chacun doit réaliser soi-même », précise-t-il.

Une à deux manifestations de ce genre ont lieu tous les mois sur le territoire français, mais M. Guillaume avoue s'être déplacé en Grèce, au Portugal, en Espagne ou encore en Italie.

Pour chaque victoire, les joueurs obtenaient des points. À la fin du week-end, les meilleurs pouvaient remporter 1 000 euros de lots, ainsi qu'une armée de figurines peintes pour le vainqueur.

lundi 11 mai 2009

Convention nationale FOW (mai 2009)

Voici quelques photos de notre convention nationale ...

Attention, je les ai mise sur un document word ... il pèse environ 10 Mo ... il y a une quarantaine de photos...

Bonne visualisation

les tribulations d'HISTORINE au pays de FOW

Le Week end dernier (2 et 3 mai 2009), HISTORINE organisait son traditionnel tournoi annuel ... comme les deux ou trois années précédentes, la règle pratiquée était Flames of War...

Une fois n'est pas coutume, le tournoi s'est mal passé ... non pas dans son format ni dans son organisation... mais dans l'exploitation des résultats ...

Soyons clair : pour reprendre une phrase de notre président (Jacques Destremau), on a "merdé"....

Sur les appariements, sur le calcul final du nombre de points, nous avons connus des bugs .... avec en prime, un de nos membres qui a joué sans le vouloir une liste fausse (les désistements nous ayant obligés à basculer certains d'entre nous d'une poule à l'autre voir d'une période à l'autre )

... Nous avons reconnus assez vite nos erreurs (j'ai moi même posté sur le forum français de FOW pour l'annoncer).

Pourtant les esprits chagrins venus du Sud Est (enfin, soyons hônnete ... certains sudistes ... pas tous) ont pretexté ces erreurs pour nous intenter un procès en sorcellerie digne d'un mauvais film hollyhowdien... Et au lieu de vouloir jouer l'apaisement, ils ont volontairement jeté de l'huile sur le feu... attitude peu fair play venant qui plus est de personnages assez imbus d'eux même (se réclamant notamment du statut de fearless vétéran comme si cela suffisait à justifier leurs allégations)...

Nous avons organisé un tournoi pour des joueurs et nous avons eu droit à l'intervention intempestives de compétiteurs (pour certains vraiment peu doués et surtout d'une mesquinerie complète... pour exemple : il y avait une armée allemande à gagner et l'un de ces tristes sires s'est permis une réflexion déplacée sur l'historicité de cette armée ... manque de chance pour cet ignorant ... nous tenons à sa disposition un background historique lui prouvant le contraire).

Au final, les discussions se sont enflammées et HISTORINE a été censurée sur le forum français de Flames of War... En effet, nous avons été radiés du forum sans avertissement, certains de nos posts effacés et des sujets complets supprimés ... la censure comme au plus beau temps de la guerre froide ...

bref ... petit et mesquin ...

Au final, le championnat français de FOW n'existe plus... 3 des 5 meilleurs joueurs de ces dernières années (et membres d'HISTORINE) ayant annoncés leur retrait de la compétition... et soyons hônnete .. quand je dis 3 des 5 je pense plutôt les 3 meilleurs joueurs...

il faut bien qu'HISTORINE entretienne sa légende noire n'est ce pas ?

Plus modestement, d'autres joueurs d'Histo se sont aussi retirés de cette pseudo compétition ... laissant les tristes sires entre eux et le roi nu ... juste retour des choses....

Je terminerai ce petit coup de colère (posté à titre personnel je le précise) en signalant notre fierté d'avoir proposé l'évenement FOW le plus important des 2 ou 3 dernières années:
- avec 40 joueurs prévus (38 au final suite à deux désistements dans les dernières 24h)
- des lots plus que somptueux (3 armées peintes en lot dont une par le maitre en la matière à savoir Anthony)
- sans le soutien de la structure française de Battlefront (structure qui avait promis des tokens, des livres de régles, des dés ... et qui a fait la sourde oreille quand nous l'avons relancée)
- des tables toujours aussi belles
- un tournoi international (avec un joueur suisse, un joueur belge et un joueur espagnol)...

Au jour d'aujourd'hui, aucune manifestation organisée en FOW ne peut se targuer d'un tel résultat ... c'est et cela restera la fierté d'HISTORINE... n'en déplaise aux grincheux !!

Bruno Savy

1ère rencontre Bordelaise ASL

ça nous démangeait depuis quelques temps, nous avons décidé de faire nôtre rencontre bordelaise réservée à ASL.

Alors bien sûr nous démarrons petit, mais très convivial et c'est bien là l'essentiel.

Nous avons fixé la rencontre au 31 mai de 9H00 à 23H59. Elle se fera au siège d'Historine (bien connu des participants aux Rencontres Belliludistes Bordelaises) 4 avenue Camille Pelletan, Maison des Sports et Loisirs 33270 Floirac.

Alors nous vous attendons pour venir dasher avec nous.

les participants :
-Xavier (sk / full)
-gahmt (sk)
-bardamu (sk)
-bonzillou (sk)
-Lt Winter? (sk / full)
-Gal Brazouck (full)

Comme d'hab les estrangesses seront accueillis avec grand plaisir, on doit pouvoir s'organiser pour le couchage si nécessaire

vendredi 1 mai 2009

Camerone 30 avril 1863

La légion commémore CAMERONE ... Voici un petit récit de cette bataille :

L’armée française assiégeait Puebla. La Légion avait pour mission d’assurer, sur cent vingt kilomètres, la circulation et la sécurité des convois. Le colonel Jeanningros, qui commandait, apprend, le 29 avril 1863, qu’un gros convoi emportant trois millions en numéraire, du matériel de siège et des munitions était en route pour Puebla. Le capitaine Danjou, son adjudant-major, le décide à envoyer au devant du convoi, une compagnie. La 3e compagnie du Régiment étranger fut désignée mais elle n’avait pas d’officier disponible. Le capitaine Danjou en prend lui-même le commandement et les sous-lieutenants Maudet, et Vilain se joignent à lui volontairement.
Le 30 avril, à 1 heure du matin, la 3e compagnie, forte de trois officiers et soixante quatre hommes, se met en route. Elle avait parcouru environ vingt kilomètres, quand, à 7 heures du matin, elle s’arrête à Palo Verde pour faire le café.

À ce moment, l’ennemi se dévoile et le combat s’engage aussitôt.

Le capitaine Danjou fait former le carré et, tout en battant en retraite, repousse victorieusement plusieurs charges de cavalerie, en infligeant à l’ennemi des premières pertes sévères.

Arrivé à la hauteur de l’auberge de Camerone, vaste hacienda comportant une cour entourée d’un mur de trois mètres de haut, il décide de s’y retrancher, pour fixer l’ennemi, et retarder ainsi le plus possible le moment où celui-ci pourra attaquer le convoi. Une des pièces de cette hacienda est occupée par des mexicains qu’il se sera impossible de déloger.
Pendant que les hommes organisent à la hâte la défense de cette auberge, un officier mexicain, somme le capitaine Danjou de se rendre. Celui-ci fait répondre : "Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas". Puis, levant la main, il jura de se défendre jusqu’à la mort et fit prêter à ses hommes le même serment.

Il était 10 heures. Jusqu’à 6 heures du soir, ces soixante hommes, qui n’avaient pas mangé ni bu depuis la veille, malgré l’extrême chaleur, la faim, la soif, résistent à 2000 Mexicains : huit cents cavaliers, mille deux cents fantassins.
A midi, le capitaine Danjou est tué d’une balle en pleine poitrine. À 2 heures, le sous-lieutenant Vilain tombe, frappé d’une balle au front. À ce moment, le colonel mexicain réussit à mettre le feu à l’auberge.
Malgré la chaleur et la fumée qui viennent augmenter leurs souffrances, les légionnaires tiennent bon, mais beaucoup d’entre eux sont frappés. À 5 heures, autour du sous-lieutenant Maudet, ne restent que douze hommes en état de combattre. À ce moment, le colonel mexicain rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s’ils n’arrivent pas à abattre cette poignée de braves. Les Mexicains vont donner l’assaut général par les brèches qu’ils ont réussi à ouvrir, mais auparavant, le colonel Milan adresse encore une sommation au sous-lieutenant Maudet, celui-ci la repousse avec mépris.
L’assaut final est donné. Bientôt il ne reste autour de Maudet que cinq hommes : le caporal Maine, les légionnaires Catteau, Wensel, Constantin, Leonhard. Chacun garde encore une cartouche ; ils ont la baïonnette au canon et, réfugiés dans un coin de la cour, le dos au mur, ils font face. À un signal, ils déchargent leurs fusils à bout portant sur l’ennemi et se précipitent sur lui à la baïonnette.

Le sous-lieutenant Maudet et deux légionnaires tombent, frappés a mort. Maine et ses deux camarades vont être massacrés quand un officier mexicain se précipite sur eux et les sauve. Il leur crie :"Rendez-vous" !
"Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever et de soigner nos blessés et si vous nous laissez nos armes".
"On ne refuse rien à des hommes comme vous !" répond l’officier.
Les soixante hommes du capitaine Danjou ont tenu jusqu’au bout leur serment. Pendant 11 heures, ils ont résisté à deux mille ennemis, en ont tué trois cents et blessé autant. Ils ont par leur sacrifice, en sauvant le convoi, rempli la mission qui leur avait été confiée.
L’empereur Napoléon III décida que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau du Régiment Etranger et que, de plus, les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés en lettres d’or sur les murs des Invalides à Paris.
"Ils furent ici moins de soixante opposés à toute une armée, sa masse les écrasa. La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats Français le 30 avril 1863. Capitaine Danjou, Sous-lieutenant Vilain, Sous-lieutenant Maudet "
En 1892, à leur mémoire, la patrie éleva un monument. Depuis, lorsque les troupes mexicaines passent devant ce monument, elles présentent les armes.