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mercredi 16 août 2017

les B1 Bis du 13ème Dragon en 1944 (La forteresse du Médoc)

Historine poursuit son exploration des B1bis du 13ème Dragon. Mais aujourd'hui, nous allons faire une disgression avec la forteresse du Médoc, bien connue de nous autres Girondins.

 La forteresse du Médoc couvrait un peu moins de 180 km2 (trois fois le lac de Cazaux). Elle était composée de trois lignes de défense : un barrage de mines, doublé d'un fossé antichars et une ligne de casemates. Elle était dotée d'une centaine de points d'appui abritant 111 canons de 20 à 165 mm, des transmissions modernes, un radar, un dispositif de protection comprenant plus de 500 000 mines, des obstacles divers sur les plages, des pieux armés de mines ou de grenades. Prévue aussi, l'inondation des terres basses du Bas-Médoc ne laissant au sec qu'une étroite bande côtière côté océan.

24 août 1944, la forteresse compte 3550 hommes. L'importance des effectifs et la longue durée du siège (8 mois) ne seront pas sans poser beaucoup de problèmes aux défenseurs. La forteresse possède 6 mois de vivres. Des parachutages en denrées de première nécessité et les ressources locales (réquisitions et pillages des maisons vides) contribueront à assurer les besoins. Mais cette situation a eu des conséquences sur le moral des troupes.
 
Elle est limitée au sud de Soulac par un fossé anti-chars (de la Gironde à l’océan, en rouge sur la carte), mais se prolonge par un terrain de combat avancé jusqu’à Montalivet, comprenant 37 positions dont 29 positions légères, blockhaus (abris en bois).
 
S = Point d’appui (béton)
W =Nid de résistance (béton)
Sp = Position de barrage (bois)
Up = Position de barrage intermédiaire
Ar1,Ar2,O.B.M.N.S = S et Sp de Montalivet
 
La libération le 20 avril 1945, s'est faite en 7 jours de combats acharnés, engendrant 380 français tués et 843 blessés, 937 allemands tués et 3 300 prisonniers.
 
Ordre de bataille des forces françaises fin octobre 1944 sous les ordres du Colonel Jean de Milleret

Brigade Carnot : Colonel de Milleret alias Carnot
- Bataillon Claverie Landes
- Bataillon Léon     Landes
- Bataillon Lartigau  Nord Landais
- Bataillon Baradat   Aire sur Adour
- Bataillon Duchez   Arcachon
- Bataillon Léon du Blayais 
- Bataillon Georges  Gironde
- Bataillon Chodzko ( Penthésilée) Bordeaux
- Bataillon Charly      Médoc Gironde
- Bataillon Marocain : ex prisonnier de guerre

Brigade Marsouin : Lieutenant -Colonel Fourteau ( Dordogne)
- Bataillon Roche : Armée Secrete 
- Bataillon Bayard : Dordogne
- Bataillon Pistolet : Dordogne
- Bataillon  Marsouin : Dordogne
- Bataillon Bertrand : Dordogne
- Bataillon Songe  : Gironde 
- Bataillon : 18ième Bataillon Espagnol
- Force outre Mer.

Brigade Baluze : Lieutenant-Colonel Baluze alias Mammouth
- Bataillon Jo, 2ième Bataillon de Corrèze
- Bataillon : 21ième Bataillon de Corrèze
- Bataillon Pierre : Dordogne
- Compagnie de Choc "Bretagne" : Capitaine Fiardo
- Escadron Klein des Landes Lieutenant Fontaine
- 1ier Régiment d 'artillerie Coloniale : Lieutenant-Colonel de Lagarrigue
 Artilleurs de la Gironde, Artilleurs des FFSO, plus ex-prisonniers de guerre outre mer.
 Escadrille  Dupeyron : Capitaine Lafitte

- 31ième Brigade Espagnole : Commandant Cassado 
    Bataillon Gernika ou Guernica - Bataillon Libertad

Brigade la Mette : Commande de la Mette (Gironde)

2nd Régiment du Lot : Commandant le More.

Ci dessous la composition de la Division Garonne en avril 1945.



lundi 14 août 2017

les B1 Bis du 13ème Dragon en 1944 (4)

Historine poursuit son étude du 13ème Dragon (Parachutiste) et de ses B1 bis en 1944 -1945
Sur le front de Royan
 
Face aux troupes allemandes retranchées à Royan, la Division Gironde attend des renforts en blindés, soit l’apport (en plus de la Division Leclerc), de deux Escadrons du 13e Régiment de Dragons et de quatre Escadrons du 1er Régiment de Spahis Marocains.
 
Le 2e Escadron du 13e R.D débarque en gare de Jonzac le 2 avril avec ses dix-sept chars B1-bis, en provenance d'Orléans, et s'installe à Cravans. De son coté le 1er Escadron du 13e R.D, stationné à Mauzé, est transféré à Saint-Genis-de-Saintonge le 3 avril avec ses seize Somua S-35, avant de rejoindre Saint-André-de-Lidon.
 
Le 14 avril, le 1er Escadron du 13e Dragons, intégré au Groupement Sud, est engagé en appui des unités du Sous-Groupement Frugier. Il participe à l’attaque des avants-postes allemands dans le secteur de Semussac. Le bataillon I/50e R.I débouche en direction de Semussac qui est rapidement atteint avec l'appui des Somua des Pelotons Bertoleaud et Ollier.
Le 15, le Sous-Groupement Faulconnier doit prendre les villages de Boube et du Peu avec les bataillons de marche B.M.2 et B.M.5 appuyés par une partie des B1-bis du 2/13e R.D du Capitaine Voillaume. Malgré la résistance allemande les objectifs sont atteints. Le B.M.2 toujours appuyé par un peloton de B1-Bis poursuit son action vers Didonne. A l'entrée de la localité le Lieutenant Philippe Naud, commandant le peloton de B1-bis de soutien, est tué. Lors de cet affrontement le char “Bayard” reçoit un obus de 8,8 cm Pak, qui le met en flammes.
 
Après la prise de St-Georges-de-Didonne par le bataillon de Bigorre et les B.M.2 – B.M.5, les B1-Bis sont mis en réserve aux Moulins de Didonne. 
De leur coté, les Somua du 1/13e R.D sont restés en réserve toute la journée près des Brandes dans le secteur du Groupement Sud. 
 
Le 16, les Somua du 1/13e R.D du Capitaine d'Aboville, reçoivent l'ordre se mettre à la disposition du III/4e Zouaves. Deux pelotons de Somua sont engagés pour la prise du PC allemands du bois de la Métairie. Dix-huit officiers, dont le Korvettenkapitän (MA) Franz Seim (chef d'état-major de Michahelles), et cent vingt hommes sont capturés. L'attaque se poursuit en soirée en direction de la mer et les deux pelotons de Somua atteignent la côte. Les chars ne pouvant plus agir dans le noir, le 1/13e R.D rejoint le Casino pour la nuit. 
De leur côté les B1-bis nettoient, conjointement avec le B.M.2, les dernières poches de résistance dans le quartier du parc de Royan. Les B1-bis coopèrent efficacement avec ce bataillon pour anéantir les positions allemandes de la pointe de Vallières. Quinze prisonniers sont capturés après une résistance acharnée. 
 
Le 17 avril, l'escadron de Somua du 13e R.D devant rejoindre le front du Médoc, est retiré du sous-groupement et est remplacé par l'escadron de B1-bis qui rejoint la gare. 
 
Ce même jour, un fort appui blindé fourni par les B1-bis de deux pelotons du 2/13e Dragons du Capitaine Voillaume, arrivent pour prendre part à l’attaque du PC Amiral de Pontaillac. Rencontrant des obstacles antichar et des mines, les B1-bis avancent avec précaution suivis ou précédés par l'infanterie. Un mortier et plusieurs nids de mitrailleuses sont détruits au canon. 
L'étreinte se resserre autour du PC du Konteradmiral Michahelles. Progressivement investi par les tirailleurs du III/4e Zouaves, la position faiblie. Peu de temps après, un parlementaire se présente au Capitaine Voillaume pour annoncer la reddition du Konteradmiral Michahellis. Ce dernier sort alors de son PC avec ses officiers d'état-major.
Ici prend fin l’action du 13e Régiment de Dragons dans la poche de Royan. La perte d’un seul l B1bis est à déplorer "Bayard” (détruit par Pak le 15 avril près de Saint-Georges de Didonne).
 
Le 22 avril, le Général De Gaulle passera en revue les troupes ayant participées aux combats dont le 2 e escadron du 13 e Dragons seul disponible pour la parade, étant donné que le 1er escadron est en phase de transfert vers Marennes Oléron en vue de participer à l’Opération « Jupiter » (attaque de l’île d’Oléron).
 
 

vendredi 11 août 2017

les B1 Bis du 13ème Dragon en 1944 (3)


Historine poursuit son étude du 13ème Dragon (Parachutiste) et de ses B1 bis en 1944 -1945.
 
Nous allons entamer une série de plusieurs articles retraçant les combats pour la destruction des poches de La Rochelle, Royan et de la pointe du Médoc.
 
Après une brève période d’instruction, le 1er escadron de Somua quitte Orléans pour Cognac, et est mis à la disposition des F.F.O. Il rejoint le front de La Rochelle et stationne à Lonlay le 2 janvier 1945.
L’unité va subir son premier engagement le 1er mars 1945 à Saint-Jean-de-Liversay. Face au 114e R.I stationnant dans la région de Vérines, la II.Abteilung (Major Scholtz) du Marine Regiment Zapp déclenche une attaque en direction de Saint-Jean-de-Liversay.
 

Le front est enfoncé et les unités françaises sont culbutées (la 2e Cie est encerclée et anéantie). Le village de Saint-Jean-de-Liversay est occupé par les troupes d’assauts allemands et les français doivent se regrouper. Le 3e Bataillon du 4e Zouaves, le 3e Escadron de Spahis et le 1er Escadron du 13e Dragons sont dépêchés sur place afin de bloquer l’avance allemande. Les Zouaves et le 2e Peloton du 13e Dragons reprennent, après une haute lutte, le village de Grand Beauregard, tandis que les deux autres pelotons attaquent sur Luché et Sourdon.
Le premier engagement des Somua du 13ème Régiment de Dragon est un succès.
 

jeudi 10 août 2017

les B1 Bis du 13ème Dragon en 1944 (2)

Historine poursuit son étude du 13ème Dragon (Parachutiste) et de ses B1 bis en 1944 -1945. 
Voici quelques extraits du JMO du 13e RD précisant l'origine du matériel. 

I - Il sera créé par vos soins à la date du 15 octobre 1944 un régiment de chars qui prendra l'appellation de 13ème Dragons.

II - Les tableaux d'effectifs détaillés de ce régiment seront adressés incessamment.

Dès à présent, la mise sur pied peut être envisagée sur les bases suivantes :
a. 1 escadron hors-rang (comprenant un dépannage étoffé).
b. 1 escadron de chars B 1 bis (17 chars)
c. 1 escadron de chars Somua (17 chars)
d. 1 escadron de chars légers (17 chars)
Effectifs globaux d'environ : 20 officiers, 90 sous-officiers, 500 hommes

III - Le personnel nécessaire sera recruté parmi les formations F.F.I. de votre territoire.
Il sera fait appel en priorité aux cadres et équipages des anciennes D.L.M. et divisions cuirassées.
En cas de besoin, pourra être également recruté le personnel appartenant aux spécialités ci-après:
e. mécaniciens,
f. ouvriers qualifiés (automobiles, mécanique générale, électricité)
g. conducteurs de poids lourds

IV - Les matériels de toute nature nécessaires à l'équipement de ce régiment seront attribués comme suit :
h. (4 mots illisibles), véhicules divers, etc., par utilisation maximum des matériels détenus par les éléments F.F.I. de la 5ème Région entrant dans la composition du 13° Dragons. 
i. chars : par prélèvement sur les chars français récupérés et rassemblés à Gien et à Paris. Des ordres ultérieurs en fixeront la répartition 
j. véhicules de transport :  à titre d'avance à valoir sur les dotations de ce régiment il sera délivré par mes soins  6 V.L. et six camions
[...] 


14 novembre 1944 - A cette date, le matériel chars du Régiment se décompte comme suit : 
Chars B 1 bis : 7 à GIEN, 10 à PARIS
Chars Somua : 2 à ORLEANS, 3 à GIEN, 12 à PARIS
Chars légers  : 11 chez HOTCHKISS, 6 à ISSY 

Voici le tableau du régiment : 
Organisation du régiment (Tableau)
13e Régiment de Dragons
Commandant : Chef d'Escadrons Georges Lesage
Groupe de mortiers régimentaire : Lieutenant Edmond Lebrun
Détachement sanitaire : Médecin Capitaine Louis Couturat
Groupe de dépannage (véhicules semi-chenillés dont « Le Sauveur »)

1er escadron (soit 16 chars Somua S-35) : Capitaine Christian d'Aboville sur char de commandement S-35 « Bandar »
1er peloton : Lieutenant ?
2e peloton : Lieutenant Bertoleaud
3e peloton : Aspirant Ollier

Trois pelotons de cinq S-35 chacun :
- Athos, Aramis, D’Artagnan, Portos, Myladie (les trois Mousquetaires)
- Atlas, Bacchus, Belzebuth, Titan, Vulcain (dieux grecs)
- Bagheera, Baloo, Mowgli, Kaa, Shere-Khan (le livre de la jungle)

2e escadron (soit 17 chars B1-bis) : Capitaine Edmond Voillaume
1er peloton : Lieutenant Philippe Naud
2e peloton : Lieutenant Orval, puis Lieutenant Breton
3e peloton : Aspirant Escoffier
Trois pelotons de cinq chars B1-Bis chacun, auxquels s’ajoutent un char de commandement et un char de réserve.

 

Leurs noms de baptêmes sont des grandes batailles (exemples : Arcole (n°19), Abbeville), des personnages célèbres (exemples : Bayard, Dugueclin (n°03), ou des noms de régions françaises (exemples : Lorraine (02), Vercors (22), Bretagne). Chaque blindé dispose aussi sur sa tourelle d’un numéro d’affectation

mercredi 9 août 2017

les B1 Bis du 13ème Dragon en 1944 (1)


Historine s'intéresse aujourd'hui à une unité basée dans le Sud Ouest : le 13ème Dragon (Parachutiste). Nous commençons cette série avec la renaissance de cette unité en 1944.

CHARS RENAULT B 1 bis

Le 16 août 1944 renaissait à Orléans, aux ordres et sous l'impulsion du commandant LESAGE, le 13ème Régiment de Dragons, créé par l'ordre 423 du 7/10/1944 sous la forme d'un régiment à 3 escadrons, 1 équipé de SOMUA, 1 de B 1 bis et le troisième de chars légers. Le 2ème escadron, équipé de B1 bis, était aux ordres du capitaine VUILLAUME. Il comprenait 3 pelotons à 5 chars.

 En septembre 1944, l'autorité militaire fait savoir à la Régie Renault (nouvellement créée le 14 septembre 1944) qu'elle envisage de récupérer des chars B1 bis qui ont été abandonnés sur le champ de bataille de Normandie par la Wehrmacht. Les chars récupérés par les Allemands, avaient été rassemblés chez Renault pour y être transformés en chars lance-flammes (voir le post sur les B1 bis de capture).


La plupart des engins appartenait au 28e BCC, Ils portaient encore leurs noms de bataille. André GERIN (ingénieur de chez renault), avec une équipe de déminage du Génie, se rendit en Normandie. Une quarantaine de chars furent récupérés. Les chars furent démontés, révisés et pour certains cannibalisés … et 17 chars B1 bis furent ainsi remis en état par la maison SOMUA et l'Établissement du Matériel de Gien. Tous ces chars sont alors rééquipés d’émetteur-récepteur type E.R.51 afin d’assurer les transmissions. 
 

Un premier escadron est alors formé avec 16 chars Somua S35 et un deuxième suivra avec 17 chars B1-bis. 


En avril 1945, le régiment fit mouvement par voie ferrée d'Orléans vers la poche de Royan. Il fut rattaché à la VIème Armée Américaine. Le 15 avril, le régiment était engagé avec comme objectifs, Didonne, St-Georges-de-Didonne et les bois au sud-est de Royan.