Historine continue son récit de la bataille de Sidi Rezeigh (novembre 1941). Voici donc les premiers combats du 21 novembre 1941.
Bonne lecture.
Bataille de Sidi Rezeigh - novembre 1941:
Pour les Britanniques, la future offensive a un objectif simple : détruire toutes les forces blindées ennemies et reprendre l'ensemble de la Cyrénaïque.
Auchinleck demande à l'état-major de la 8th Army de choisir un de ses deux plans d'attaque, soit déborder l'ensemble des troupes blindés allemandes par le sud en direction de Benghazi, soit attaquer directement dans la région de Tobrouk. L'état-major opte assez vite pour la deuxième solution, sûrement moins risquée.
Auchinleck prépare son plan d'attaque en fonction de cette décision : le 13th Corps devra tenir la frontière égyptienne et y repousser toutes les forces ennemies tandis que le 30th Corps devra envelopper les forces de l'Axe par le sud en direction de Tobrouk.
Lorsque la 7th division blindée britannique sera suffisamment proche de Tobrouk, les Australiens devront tenter une sortie et les rejoindre pour encercler une partie des forces adverses et continuer l'offensive pour repousser les forces germano-italiennes restantes le plus loin possible.
C'est le 21 novembre que commence une des plus grandes batailles de chars de la Guerre du désert.
À la veille de la bataille, les britanniques disposent de
- 97 M3 Stuart,
- 100 Crusader répartis entre la 4th et la 22nd Armoured Brigade et
- 120 Cruisers dans la 7th Brigade.
Du côté allemand, Rommel dispose de 240 Panzer, plus les chars italiens de la division Ariete.
Cette concentration de chars a été facilitée par l'annulation de l'ordre de Rommel d'attaquer Tobrouk, (selon certaines sources, contre l’avis de son Etat Major). En effet, pour Rommel, l’offensive Britannique a pour but de non pas de desserrer l’étau sur Tobrouk mais bien de le chasser de ses positions et de détruire l’AfrikaKorps.
En conséquence, il ordonne aux forces blindées allemandes de se porter sur l'aérodrome de Sidi Rezeigh afin de concentrer ses forces et de contrer l’offensive britannique.
Ainsi, la 7e brigade blindée et le groupe de support vont-ils être attaqués par les deux divisions de Panzer de l'AfrikaKorps.
Dès l'aube, les Britanniques postés sur l'aérodrome repèrent une force de 150 blindés s'approchant de leurs positions et, dès le début des combats, se trouvent en très mauvaise posture : le 7e régiment de Hussards perd son chef et une grande partie de son personnel, puis la quasi-totalité de ses chars vers 10h.
Les britanniques doivent ces lourdes pertes à l'effet de surprise causé par une attaque allemande venant du sud, où ils ne les attendaient pas.
Durant la journée, les combats continuent et les Britanniques arrivent, au prix de lourdes pertes, à garder tant bien que mal leurs positions : à la fin de la journée, la brigade ne compte plus que 20 chars, dont 9 sont isolés des lignes britanniques. De leur côté, les allemands n'ont perdu que 15 chars. Mlagré ces lourdes pertes, les Britanniques, fidèles à leur réputation, tiennent toujours l'aérodrome.
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