Historine s'intéresse aujourd'hui à la chute de l'Empire Byzantin et à la prise de Constantinople en 1453.
Tout déclin a un commencement. Certains faits sont des accélérateurs de l'Histoire ... la bataille de Varna le 10 novembre 1444 en est incontestablement un.
Bonne lecture.
La Bataille de Varna - 1444
La bataille de Varna a eu lieu le 10 novembre 1444 entre Varna et Kaliakra dans l'Est de ce qui est actuellement la Bulgarie. Elle oppose les forces du sultan Murad II aux croisés commandés par Ladislas III Jagellon, roi de Pologne et de Hongrie. La bataille se solda par une victoire ottomane.
Après leur défaite à Belgrade en 1440, les Ottomans ont signé une trêve de dix ans avec la Hongrie que cette dernière ne respectait pas, puisqu'elle s'est entendue avec la République de Venise et le pape Eugène IV pour organiser une nouvelle croisade. Murad II, rappelé au pouvoir par son fils, décida donc de mener son armée sur les terres occidentales. Les bateaux français et italiens arrivèrent trop tard pour l’empêcher de traverser le Bosphore avec son armée.
Le 9 novembre, les Chrétiens sont alertés de la présence d'une énorme armée turque autour de Kaliakra, Iancu de Hunedoara va en reconnaissance l'examiner. Réalisant que les forces turques surpassent largement en nombre celles des Chrétiens, il convoque immédiatement un conseil de guerre.
Cesarini est favorable à un retrait, les Turcs ayant l'avantage du terrain. Mais la fuite aurait laissé la possibilité aux Turcs de harceler sans relâche les Chrétiens, de plus la fierté du roi Ladislas et de Hunedoara leur interdisait la fuite. Cesarini propose alors de camper sur une position défensive et d'attendre des renforts moldaves, génois et grecs par la Mer Noire, de manière à prendre les Turcs à revers. Tous approuvent sauf Hunedoara qui préfère une attaque frontale pour paniquer l'ennemi. « S'échapper est impossible, se rendre est impensable. Battons-nous avec courage et honorons nos armes », dit-il.
Les forces en présence :
Tout déclin a un commencement. Certains faits sont des accélérateurs de l'Histoire ... la bataille de Varna le 10 novembre 1444 en est incontestablement un.
Bonne lecture.
La Bataille de Varna - 1444
La bataille de Varna a eu lieu le 10 novembre 1444 entre Varna et Kaliakra dans l'Est de ce qui est actuellement la Bulgarie. Elle oppose les forces du sultan Murad II aux croisés commandés par Ladislas III Jagellon, roi de Pologne et de Hongrie. La bataille se solda par une victoire ottomane.
Après leur défaite à Belgrade en 1440, les Ottomans ont signé une trêve de dix ans avec la Hongrie que cette dernière ne respectait pas, puisqu'elle s'est entendue avec la République de Venise et le pape Eugène IV pour organiser une nouvelle croisade. Murad II, rappelé au pouvoir par son fils, décida donc de mener son armée sur les terres occidentales. Les bateaux français et italiens arrivèrent trop tard pour l’empêcher de traverser le Bosphore avec son armée.
Ladislas III Jagellon
L'armée chrétienne commandée par les voïvodes de Transylvanie et de Valachie, Iancu de Hunedoara et Mircea II fils aîné du prince Vlad Dracul, (le fameux Dracula à la tête d’environ 4 000 cavaliers légers) était principalement formée de Hongrois, de Roumains et de Polonais, mais des détachements tchèques, bosniaques, croates, serbes, bulgares et russes, ainsi qu'un détachement de chevaliers croisés commandé par le légat papal Julien Cesarini les avaient rejoints. L’armée au total alignait entre 16 et 20 000 hommes plus un nombre important de chariots de guerre (le chiffre de 2 000 est cité, le chiffre de plusieurs dizaines voir quelques centaines semble plus réaliste ).Le 9 novembre, les Chrétiens sont alertés de la présence d'une énorme armée turque autour de Kaliakra, Iancu de Hunedoara va en reconnaissance l'examiner. Réalisant que les forces turques surpassent largement en nombre celles des Chrétiens, il convoque immédiatement un conseil de guerre.
Cesarini est favorable à un retrait, les Turcs ayant l'avantage du terrain. Mais la fuite aurait laissé la possibilité aux Turcs de harceler sans relâche les Chrétiens, de plus la fierté du roi Ladislas et de Hunedoara leur interdisait la fuite. Cesarini propose alors de camper sur une position défensive et d'attendre des renforts moldaves, génois et grecs par la Mer Noire, de manière à prendre les Turcs à revers. Tous approuvent sauf Hunedoara qui préfère une attaque frontale pour paniquer l'ennemi. « S'échapper est impossible, se rendre est impensable. Battons-nous avec courage et honorons nos armes », dit-il.
Les forces en présence :
Armée Croisée (20 000 hommes environ)
- 5.000 Transylvains (Hongrois, Roumains, Szeklers, Saxons) amenés par Jean Hunyadi.
- la cavalerie lourde et légère qui réunissait les bannières de certains magnats hongrois (Emeric Tamási, Etienne Báthory, Michel Szilágyi, etc.), des évêques du royaume (Jean Dominic évêque d’Oradea, Simion Rozgonyi évêque d’Eger (Erlau), Raphaël Herczeg évêque de Bosnie) ainsi que les Croates et les Bosniaques de Franko Tálloczi le gouverneur de ces provinces (3-4.000 hommes).
- 500 chevaliers hongrois et polonais qui formaient la garde du roi Vladislav,
- un contingent de 4.000 cavaliers de Valachie commandés par Mircea II le fils aîné du prince Vlad Dracul
- Soldats ukrainiens. Des Rutènes (anciens russes). Leur nombre n’est pas connu.
- Volontaires bulgares de la région du Danube. (quelques centaines)
- les mercenaires enrôlés de Pologne (cavalerie et infanterie sous les ordres de Lesko de Bobricz), de Bohême et de Slovaquie : 5-6.000 hommes.
- un contingent de volontaires croisés amenés par le cardinal Cesarini (légat du pape) environ 1.000 chevaliers, écuyers, aventuriers : des Hongrois, des Allemands, des Autrichiens, des Italiens.
- Principalement des troupes légères à cheval (bosniaques, Spahis, …).
- 10 000 janissaires sous le commandement de Murad II