Bonne lecture.
La bataille d'Isandlwana :
En décembre 1878, les autorités britanniques délivrent un ultimatum à Cetshwayo (roi des Zoulous), lui enjoignant de livrer un groupe de guerriers accusé d’avoir assassinés des ressortissants britanniques. Devant l’absence de réponse, Chelmsford attaque le Zoulouland le 11 janvier 1879.
L’expérience des guerres précédentes de Chelmsford ne l’a pas préparé à la forme de guerre agressive que pratiquent les Zoulous.
Il divise ses forces en 3 colonnes. Le Colonel Evelyn Wood du 90ème Régiment d’infanterie légère commande la colonne qui traverse le Tugela au nord du territoire Zoulou. Le Colonel Pearson of the 3ème régiment (the Buffs) commande la colonne sud et le Colonel Glynn du 24ème régiment commande la colonne centre. Le 24ème régiment comprend deux bataillons et il est accompagné d’unités d’infanteries de la force du Natal, de cavaliers irréguliers et d’artillerie de la 5ème brigade.
Pour faire face à cette invasion, les zoulous ont mobilisé une armée dont la taille est peu commune : environ 24 000 guerriers. Les forces zoulous sont divisées en deux : une section face à la colonne sud et le reste face à la colonne du centre.
La colonne centre atteint Isandlwana le 20 janvier et campe au pied des collines.
Le 21 janvier, le Major Dartnell dirige une reconnaissance montée à l’avant de la colonne. Il rencontre les zoulous et a beaucoup de mal à se désengager. Il n’y parviendra qu’aux petites heures du matin du 22 janvier.
En recevant le rapport de Dartnell, Chelmsford choisit de s’avancer contre les zoulous avec des forces qu’il juge suffisantes pour les battre. Le 2nd bataillon du 24eme régiment, l’infanterie montée du Natal et 4 canons reçoivent l’ordre de marcher au levé du jour. Le Colonel Pulleine est laissé au camp avec le 1er bataillon du 24ème régiment.
Dans la matinée, le Colonel Anthony Durnford arrive de Rorke's Drift avec des unités de cavalerie du Corps de Natal et une batterie de rockets.
Plus tôt dans la matinée, Chelmsford a rejoint Dartnell mais les zoulous ont disparu. Les troupes commencent des recherches dans les collines avoisinantes.
Les zoulous ont en fait, dépasser les troupes de Chelmsford et ont rejoint Isandlwana. Les premières indications d’une menace apparaissent quand des régiments zoulous surgissent au nord est et à l’est sur les collines environnantes.
Il semble qu’aucun des officiers britanniques présents n’a réellement pris conscience des forces ennemies convergent vers eux. Pulleine n’a pas envoyé d’estafettes demandant des renforts. Il a seulement remanié légèrement son dispositif.
Le corps principal zoulou apparaît à ce moment et repoussent les deux compagnies britanniques postées sur une colline à l’est. Elles retraitent rapidement tout en faisant feu.
Le 1/24ème régiment en ligne en bas de la colline ouvre un feu roulant sur la “poitrine” zoulou. Les guerriers zoulous sont empêtrés dans la végétation et les accidents de terrain … ce qui leur permet au demeurant de se protéger du feu britannique.
Le danger pour les soldats anglais est représenté par les deux cornes qui accourent pour atteindre à la fin de la ligne anglaise et l’encercler.
Sur la droite anglaise, les compagnies du 24eme régiment et les troupes du natal se montrent incapables d’empêcher cet encerclement. De plus, les zoulous se sont infiltrés entre les troupes régulières et les troupes de Dunford.
Il a souvent été dit que les troupes britanniques se sont retrouvées à court de munitions et que le système de ravitaillement avait failli. Il semble que cela ne soit pas le cas pour les troupes du 24ème régiment. Cependant, les irréguliers se retrouvèrent à court de munitions, durent se replier sur le centre du dispositif et laissant ainsi à découvert le flanc des troupes régulières.
Les chefs zoulous se saisirent de l’occasion pour pousser les troupes de la poitrine à renouveler leur assaut. Ils purent ainsi obliger les soldats britannique à retraiter dans leur camp, désorganisant le dispositif en peu plus.
Un régiment zoulou se précipita pour couper la retraite et les cornes enfoncèrent les flanc … la ligne britannique se rompit à ce moment là.
Comme la ligne s’effondrait, des groupes se formèrent, résistère,nt tant qu’ils eurent des munitions avant d’être submergés. Une section du Natal se battit par exemple à coup de pistolets et de couteaux … elle était commandée par Durnford.
Les cornes ne restèrent pas sur place. . Elles écumèrent les abords du champ de abataille à la recherche des fuyards qui tentaient de rejoindre notamment Rorke’s Drift. Mais les zoulous coupèrent les voies de retra ite, chassant et tuant tous les survivants. Seuls les cavaliers purent se tailler une route vers le Sud ouest.De nombreux soldats britanniques furent acculés à la rivière, sur les berges de la Tugela où ils furent massacrés.
Pertes :
52 officiers britanniques et 806 soldats furent tués. Environ 60 européens survécurent. 471 africains furent tués en combattant au coté des britanniques. Environ 2000 zoulous moururent sur le champ de batailles ou des suites de leurs blessures. Les zoulous capturèrent 1 000 fusils modernes et l’ensemble des munitions.
Lendemain de bataille