Bonne lecture.
Les Forteresses Templières en Europe:
Péninsule Ibérique :
Dès 1128, l'ordre reçoit une première donation au Portugal, des mains de la comtesse régnante du Portugal, Thérèse de León, veuve d'Henri de Bourgogne : le château de Soure et ses dépendances. Le Château de Soure fut l'une des premières possessions templières, et sans aucun doute la première d'une telle importance militaire au Portugal. Il fut donné par la reine Thérèse de León, alors régente, deux mois à peine après le Concile de Troyes. Après un conflit de succession, son fils Alphonse confirma la donation à l'ordre. Les templiers fondèrent notamment la ville proche de Coimbra, et y repoussèrent une attaque arabe en 1144.
En 1143, Raimond-Bérenger IV, comte de Barcelone, demanda aux Templiers de défendre l'Église d'Occident en Espagne, de combattre les Maures et d'exalter la foi chrétienne. Les Templiers acceptèrent non sans réticence, mais se limitèrent à défendre et pacifier les frontières chrétiennes et à coloniser l'Espagne et le Portugal.
Château de Tomar
Une nouvelle population chrétienne venait en effet de s'installer autour des châteaux donnés aux Templiers, la région étant pacifiée. La Reconquista fut une guerre royale.
De ce fait, les ordres de chevalerie y étaient moins autonomes qu'en Orient. Ils devaient fournir à l'armée royale un nombre variable de combattants, proportionnel à l'ampleur de l'opération militaire en cours.
De ce fait, les ordres de chevalerie y étaient moins autonomes qu'en Orient. Ils devaient fournir à l'armée royale un nombre variable de combattants, proportionnel à l'ampleur de l'opération militaire en cours.
Chevalier de Santiago (successeur des Templiers au Portugal)
Ainsi, les Templiers espagnols ont participé à la bataille de Las Navas de Tolosa en 1212, à la prise de Valencia en 1238, de Tarifa en 1292, à la conquête de l'Andalousie et du royaume de Grenade. Au Portugal, les Templiers ont pris part à la prise de Santarém (1146) et à celle d'Alcácer do Sal (1217).
L'action de l'ordre du Temple dans la péninsule ibérique fut donc secondaire, car l'ordre tenait à privilégier ses activités en Terre sainte. Cependant, il possédait bien plus de places fortes dans la péninsule ibérique qu'en Orient.
En effet, on dénombre au moins soixante-douze sites rien que pour l'Espagne et au moins six pour le Portugal (on compte seulement une vingtaine de places fortes en Orient). C'est également dans cette zone que l'on trouve les édifices qui ont le mieux résisté au temps (ou qui ont bénéficié de restaurations), comme par exemple les châteaux d'Almourol, Miravet, Tomar et Peñíscola.
En effet, on dénombre au moins soixante-douze sites rien que pour l'Espagne et au moins six pour le Portugal (on compte seulement une vingtaine de places fortes en Orient). C'est également dans cette zone que l'on trouve les édifices qui ont le mieux résisté au temps (ou qui ont bénéficié de restaurations), comme par exemple les châteaux d'Almourol, Miravet, Tomar et Peñíscola.
Almourol
Europe de l’Est :À la différence de l'Orient et de la péninsule ibérique où les Templiers faisaient face aux musulmans, l'Europe de l’Est, où les ordres religieux-militaires étaient également implantés, les a confrontés au paganisme. En effet, les territoires de la Pologne, de la Bohême, de la Moravie, de la Hongrie, mais aussi de la Lituanie et de la Livonie formaient un couloir de paganisme, constitué de terres sauvages en grande partie non encore défrichées, pris en tenailles entre l'Occident catholique et la Russie orthodoxe. Borusses (Prussiens), Lituaniens, Lives ou Coumans, encore païens, y résistaient à l'avancée - lente mais inexorable - du christianisme depuis plusieurs siècles. La christianisation catholique, qui nous intéresse ici, se faisait à l'initiative de la papauté mais avec le soutien des princes germaniques convertis (qui y voyaient l'occasion d'agrandir leurs possessions terrestres en même temps que de renforcer les chances de salut pour leur âme) et avec l'appui des évêques, notamment celui de Riga, qui tenaient en quelque sorte des places fortes en territoire païen.
Chapelle templière Pologne
Après la disparition en 1238 de l'ordre de Dobrin (officiellement reconnu par le pape Grégoire IX sous le nom « Chevaliers du Christ de Prusse »), qui avait procédé aux premières conversions, les Templiers se virent invités formellement à prendre pied en Europe orientale. À cet effet, furent octroyés à l'ordre trois villages le long de la rivière Bug ainsi que la forteresse de Łuków (qu'ils se virent confier en 1257, en même temps que la mission de défendre la présence chrétienne dans cette région). Tout au long du XIIIe siècle, la présence des Templiers en Europe orientale est allée en augmentant et on compta jusqu’à quatorze établissements et deux forteresses templières.Cependant, les Templiers (tout comme les Hospitaliers, qui furent également présents en Europe orientale) cédèrent rapidement la place à l’ordre Teutonique dans la lutte contre le paganisme dominant ces régions reculées.
Les deux ordres hésitaient à ouvrir un troisième front venant s'ajouter à ceux de la Terre sainte et de la péninsule ibérique, alors que l'idée première de cette installation aux frontières du christianisme était surtout de diversifier les sources de revenus afin de financer la poursuite des activités principales de l'ordre en Terre sainte.
Les deux ordres hésitaient à ouvrir un troisième front venant s'ajouter à ceux de la Terre sainte et de la péninsule ibérique, alors que l'idée première de cette installation aux frontières du christianisme était surtout de diversifier les sources de revenus afin de financer la poursuite des activités principales de l'ordre en Terre sainte.
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