Bonne lecture.
Le bilan de Bir-Hakeim :
En ce qui concerne les pertes infligées à l'ennemi, il existe un inventaire indiscutable des matériels détruits. Sont restés sur le terrain : 52 chars, 11 automitrailleuses, 5 canons automoteurs, plus 7 avions abattus par la D.C.A., homologués (les Britanniques étaient plus sévères sur les règles d'homologation), plus 3 avions abattus, probables. En réalité, beaucoup d'autres avions allemands ont été abattus au-dessus de Bir Hakeim, mais le plus souvent par la chasse anglaise.
Nous connaissons avec précision le nombre de prisonniers capturés et remis aux Britanniques:
- 9 officiers, 140 sous-officiers et soldats italiens,
- Un officier, 122 sous-officiers et soldats allemands.
Il n'existe pas de recensement précis des pertes en tués et blessés des Allemands et des Italiens. Ce que l'on peut dire, c'est qu'elles ont été importantes parce que les effectifs allemands et italiens engagés dans l'attaque d'abord, dans le siège de Bir Hakeim ensuite, ont été nombreux; au total, plus de 30 000 militaires allemands, de l'Afrika Korps, et italiens ont été engagés dans la bataille de Bir Hakeim, entre le 27 mai et le 10 juin 1942, ce qui est considérable, en face de 3 700 hommes et explique les pertes allemandes et italiennes, en tués et en blessés. Du côté de l'Axe, les pertes sont les suivantes (estimation) : environ 3 300 hommes ont été tués, blessés ou ont disparu.
Pour les Français, les pertes en matériels lourds sont sévères: plus de la moitié de notre matériel lourd détruit sur le terrain et le reste abandonné sur place. Au contraire, presque tout le matériel léger - armes d'infanterie a été sauvé. (40 canons de 75, 5 de 47, 8 Bofors de perdus selon les décomptes).
Les pertes en hommes se sont élevées à 99 tués et 109 blessés pendant le siège, 72 tués et 21 blessés relevés pendant la sortie. Quand les pointages ont été terminés, quelques jours plus tard, après les appels dans chaque unité, on a constaté qu'il manquait 763 disparus!
Que sont devenus ces 763 hommes ? Environ 600 prisonniers ont été capturés le 11 juin par les Allemands. Pour la plupart, c'étaient des hommes égarés dans la sortie qui étaient rentrés dans Bir Hakeim après avoir erré dans la nuit. Le 11 juin, les Allemands ont lancé leur dernière attaque. Rommel rappelle dans ses mémoires qu'il s’est encore battu ce jour-là à Bir Hakeim contre ces éléments isolés qui étaient revenus et qui ont livré un dernier combat, sans doute décousu, puisqu'ils n'étaient plus en unités constituées. Sur ces 600 prisonniers, 147 exactement sont morts quelques jours plus tard dans un bateau qui les transportait de Benghazi vers l'Italie et qui a' été torpillé par un sous-marin britannique.
Le nombre de prisonniers français arrivés dans les camps de prisonniers en Italie est à peu près de 450, dont la plupart s'évaderont en 1943 quand l'Italie déposera les armes. Il reste donc 160 vrais disparus dont on ignore pour toujours quel a été le sort ! La plupart ont été blessés dans la sortie et sont sans doute morts sur le terrain parce que personne ne les a relevés. Ce sont aussi des hommes qui, ayant réussi leur sortie, ont manqué le rendez-vous dans la nuit, ont tenté leur chance isolément ou par petits groupes et sont morts de soif ou dans des combats individuels, répétant l'histoire de la patrouille perdue.
Au total, tous comptes faits, quand la première brigade est mise au repos en Egypte, elle a perdu de 450 à 500 morts, autant de prisonniers, et à peu près autant de blessés graves, évacués à dans les hôpitaux. Sur les 3 700 hommes engagés dans la bataille, les pertes s'élèvent environ à 1 500.
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