Voici l'article reproduit :
Mercredi 10 Mars 2010
Historine à Floirac Bruno, 38 ans, un va-t-en-guerre de plomb Pratique
Comme tous les soirs, Jacques Desmetreau, le président de l'association, arrive avec un coffre de voiture plus rempli que la hotte du Père Noël. Le regard des membres d'Historine pétille car ils connaissent déjà la surprise : le nouveau manuel tout droit venu de Nouvelle-Zélande vient d'arriver par courrier. Ils vont pouvoir refaire, à leur façon, la Seconde Guerre mondiale dans le nord de l'Afrique.
Immédiatement, les experts y vont de leurs commentaires : « Les difficultés de ce terrain, c'était le manque d'eau et la faible visibilité », analyse le responsable. « Et ici, les militaires combattaient entre occidentaux, les ennemis s'estimaient beaucoup », ajoute un passionné. « Et les batailles ont provoqué beaucoup de prisonniers, leur gestion a été catastrophique », surenchérit un troisième.
Parmi tous les férus d'Histoire, Bruno. L'homme cultive un goût pour les jeux de figurines depuis tout petit. D'abord épris d'elfes et de nains, il est ensuite rapidement passé à la stratégie, avec les soldats des jeux d'Histoire. Le principe : se fonder sur des époques et réaliser des soldats, l'artillerie et tout l'environnement pour recréer les terrains des champs de bataille, c'est-à-dire un plateau de jeu de plus de deux mètres carrés. « Mais ici, le niveau des adversaires est plus équitable et le sort dépend des dés », précise l'amateur.
Pour parvenir à une maîtrise si pointue des événements historiques, le docte avoue humblement avoir des « armées de coeur ». Comprendre : il a étudié les périodes en fonction de ses goûts. « Je me suis très vite passionné pour l'époque napoléonienne, j'ai donc collectionné l'armée polonaise de 1812. Puis, je me suis intéressé aux armées carthaginoises car j'ai vécu en Tunisie. » Chaque époque est bien sûr ponctuée d'anecdotes, retraçant tour à tour la manoeuvre d'Ulm de Napoléon et les corps à corps médiévaux, comparant les unités blindées canadiennes aux tanks allemands...
Passion chronophage
Aujourd'hui, son intérêt se porte principalement sur la Seconde Guerre mondiale : « Ici, la règle est plus rapide et l'esthétique des figurines est plus travaillé et il y a plus de tactiques dans les parties », commente Bruno.
Autre avantage : la durée de jeu est plus courte, parfait pour ménager sa vie familiale. « Je m'accorde tous les vendredis soirs pour retrouver Historine, et deux fois par semaine, je joue sur Internet. » Bruno est d'ailleurs un pilier de l'association, qui existe officiellement depuis 2002.
L'activité s'avère chronophage, si on considère sa collaboration active sur le blog et les tournois effectués à travers toute l'Europe. « Moi, je me consacre davantage à l'aspect culturel et historique lié au jeu. Je diffuse par exemple sur notre blog des plans de bataille », développe-t-il.
Une passion qu'il aime faire partager : « Dans l'association, je ne joue pas tous les soirs, parfois je viens juste pour aider et apprendre aux autres à jouer. On a d'ailleurs initié trois écoles élémentaires de Floirac, pour leur montrer que tout le monde peut jouer. »
Julie DelvalléeContact. Les passionnés se rejoignent tous les vendredis soir à la maison des sports et de la culture, avenue Pierre-Curie, à Floirac. Jacques Desmetreau, président : 06 85 71 65 92 historine.forumactif.com/index.htm
L'actu de l'asso. Les membres d'Historine se déplacent à Rabastens (Tarn) le week-end du 13 et 14 mars, dans le cadre de la deuxième convention Flames of War en Midi-Pyrénées.
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