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vendredi 25 septembre 2009

La Bataille de Montgisard (25 novembre 1177)

Historine continue son étude sur les batailles livrées par les ordres militaires au temps des croisades.

Voici aujourd'hui la bataille de Montgisard.

Bonne lecture.

La Bataille de Montgisard (25 novembre 1177)

Contexte
En 1177, Philippe d’Alsace, comte de Flandre arrive en Terre Sainte avec une armée. A cette époque, le royaume de Jérusalem et l’empire byzantin projettent de s’allier pour organiser une campagne commune contre l’Egypte, gouvernée par Saladin. Une escadre byzantine aborde peu après à Saint-Jean-d’Acre, mais Baudouin, gravement atteint de lèpre ne peut pas prendre la tête de l’armée du royaume et propose à Thierry d’Alsace d’en prendre le commandement. Celui-ci refuse, prétendant qu’il est venu à Jérusalem pour faire ses dévotions et défendre le royaume et non porter la guerre dans des états voisins. Son refus fait échouer l’expédition et les byzantins retournent chez eux.

Thierry d’Alsace quitte Jérusalem, et se rend en octobre 1177 à Tripoli, où il aide le comte Raymond III à assiéger sans succès la forteresse de Hama au début du mois de septembre 1177. Il se rend ensuite à Antioche et, avec le prince Bohémond III d’Antioche, il assiège à la fin du mois de novembre la forteresse de Harenc
 
La bataille
Baudouin IV avait également envoyé des troupes au siège de Hama, dégarnissant le royaume, car il ne restait plus à Jérusalem que cinq cent chevaliers, comprenant les garnisons des Templiers et des Hospitaliers. 
 
Baudouin IV
En apprenant le projet d’attaque franco-byzantine, Saladin avait quitté Damas pour l’Egypte, afin d’organiser la défense et la résistance du pays. Plus tard, ses espions lui apprennent l’abandon de cette expédition, puis le siège de Hama, qui occupe le plus grande partie de l’armée franque. Entre le 18 et le 23 septembre, il pénètre dans le royaume de Jérusalem avec son armée forte de trente mille soldats, évite la forteresse de Gaza dont les Templiers avaient renforcé la garnison et marche sur Ascalon.

 Baudouin IV
Dès qu’il apprend la nouvelle, le roi part avec toutes les troupes qu’il a pu trouver au devant de Saladin et arrive à Ascalon peu avant Saladin. Avant de partir Baudouin avait convoqué l’arrière ban du royaume, mais celui-ci est capturé par l’armée de Saladin avant d’arriver à Ascalon. Saladin met le siège devant Ascalon, Baudouin tente une sortie mais doit battre retraite immédiatement. Saladin s’avise que le royaume est sans défense, lève le siège d'Ascalon et poursuit sa route vers Ramla, qu’il prend sans aucun mal,la ville ayant été évacuée, et l’incendie, puis assiège Mirabel et Lydda. Saladin, pensant que la défense du royaume est totalement paralysée, autorise ses soldats à se disperser pour piller la région et, ne voulant pas s'encombrer de prisonniers, en fait égorger un certain nombre.

Saladin
A Ascalon, Baudouin IV décide de tenter le tout pour le tout, malgré son infériorité numérique. Il demande à Eudes de Saint-Amand, maître de l'Ordre du Temple, retranché avec quatre vingt Templiers à Gaza de venir le rejoindre. 

 Eudes de Saint Amand, Grand Maitre de l'Ordre des Templiers
Avec les quelques seigneurs qui sont avec lui, Renaud de Châtillon, seigneur d'Outre-Jourdain, Baudouin d'Ibelin, seigneur de Ramla, son frère Balian d'Ibelin, seigneur de Mirabel, Renaud de Grenier, comte de Sidon, et Josselin III de Courtenay, l’oncle du roi, il dispose d’une armée de moins de cinq cents chevaliers (375 chevaliers et 80 templiers, fer de lance de l’Ost)  et de quelques milliers de soldats.
Renaud de Chatillon
Il quitte Ascalon, suit une route en arc de cercle pour contourner l’armée de Saladin et le rejoint en un lieu nommé Montgisard, près de Ramla. Il attaque l’armée ennemie par le nord alors que Saladin le croit toujours au sud-ouest. Bénéficiant de l’effet de surprise et voulant à tout prix venger le massacre des prisonniers, l’armée franque charge celle de Saladin, amollie et alourdie par le butin. Taqi al-Din tente de contenir la charge ennemie mais plusieurs émirs dont son propre fils sont tués, et le reste finit par prendre la fuite.

C’est ensuite aux mille Mamelouks de la garde personnelle de Saladin de tenter de contenir la charge franque, mais ils sont tous tués. Les prisonniers survivants en profitent pour se libérer et attaquer leurs gardiens. Saladin lui-même échappe de peu à la mort, ordonne à tous de prendre la fuite et profite de la nuit qui tombe pour échapper aux chevaliers croisés.


La bataille des chiffres est aussi difficile à trancher. Certains disent que l’armée de Saladin était composée de 7000 -8000 hommes, d’autres annoncent 20 000 hommes et certains annoncent des chiffres de 30 000 hommes. Le rationnel voudrait qu’ils ne soient ‘que 7000 -8000 ‘ mais cela ne veut pas dire que c’est vrai. Les armées ‘professionnelles’ de Saladin étaient surtout composées de mamelucks et de cavaliers mais qui étaient très loin de représenter la majorité de son armée. La grande majorité était composé de guerriers pris sur le tars, souvent inexpérimenté et à pieds, face à des chevaliers ils n’avaient donc très peu de chance de survivre.

Saladin repart alors vers l'Égypte, tout en étant harcelé pendant sa retraite par les Bédouins. Il ne réussit à rentrer qu'avec seulement le dixième de son armée et arrive au Caire le 8 décembre 1177, à temps pour démentir la nouvelle de sa mort. Baudoin le suit jusque dans la péninsule du Sinaï mais fut incapable de prendre l'avantage.

Conséquences
Cette bataille a eu un énorme retentissement dans la chrétienté et contribué pour beaucoup au prestige de Baudouin le Lépreux, que l’on compare bientôt à Godefroy de Bouillon ou à Tancrède de Hauteville.

Mais les Francs n’ont pas réussit à tirer avantage de cette victoire et vont subir des défaites au cours des deux années suivantes.

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