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lundi 15 février 2010

15 juillet 1410 - Bataille de Zalgiris - Tannenberg (2)

Historine poursuit le récit de cette bataille qui changea le destin de l'Europe Centrale.
NB : la bataille est appelée Tannenberg par les Allemands, Grünwald par les Polonais et Žalgiris (traduction littérale de Grünwald) par les Lituaniens.

Bonne lecture.

La Bataille de Zalgiris - Tannenberg :
Forces en présence
D'un côté l'imposante force des chevaliers teutoniques qui ont battu le rappel. Ainsi, des chevaliers de l'Ordre venus de toute l’Europe (les invités) sont présents sur le champ de bataille :
•    24 Chevaliers de Geniegau
•    120 Chevaliers de France (dont le futur maréchal de France Jean Boucicaut)
•    Le comte de Hemb, bâtard d’Écosse
Les milices urbaines sont également convoquées. Enfin, des mercenaires tchèques, allemands, polonais, et des pirates de la Baltique sont même engagés, l'Ordre aligne 35 000 hommes environ dont certains sont des arquebusiers.
Les alliés Wenceslas de Bohême et Sigismond de Hongrie n’envoient aucun renfort.Cela donne malgré tout 21 000 cavaliers lourdement équipés, 6 000 fantassins lourds et 5 000 fantassins légers et  une centaine de canons.
De l'autre, les Slaves avec les chevaliers polonais du roi Ladislas II Jagellon (Władysław II Jagiełło), les Lituaniens du grand-duc Vytautas, les mercenaires tchèques ou moldaves, environ 3 000, commandés par Jan Sokol de Lamberk. Vassaux de Lituanie, Smolensk et les Tatares fournissent leur contingent, pour former un total de 50 000 hommes environ, supérieurs en nombre, mais moins bien armés et entraînés.Il y avait environ 18 000 chevaliers Polonais, 11 000 hommes d’armes à cheval et 4 000 fantassins. Les lituaniens alignent eux 11 000 chevaliers et fantassins, 1 100 tartares et environ 600 russes, Moldaves venus aidés les forces polacco-lituaniennes  mais très peu de chevaliers lourds. Il y a aussi environ 16 canons.

Le front est estimé a plus de 3 kilomètres de largeur.

Déroulement
En infériorité numérique, l’Ordre dispose ses chevaliers sur une ligne, avec une réserve de cavalerie, et l’infanterie au centre.
En face, la cavalerie polonaise occupe l’aile gauche (au sud) ; la cavalerie lituanienne occupe l’aile droite, avec les Tatars à l’extrême droite (au nord). La cavalerie russe est au centre (qu’elle n'occupe pas en totalité) ; des contingents de cavalerie et d’infanterie polonaise, de la cavalerie lituanienne et les mercenaires bohémiens forment les réserves.

Le combat débute par une charge de front des cavaliers polonais et russes. Ils réussissent à bousculer l’infanterie germanique, qui recule en bon ordre et est remplacée par de la cavalerie. 
 
Alors que l’aile gauche de Jagellon et le centre résistent à la poussée teutonique, l’aile droite lituanienne est complètement enfoncée après une heure de combats (certains historiens spéculent qu'initialement elle se dérobe volontairement pour revenir à la charge ultérieurement, mais en tout cas cela se termine en fuite désorganisée) ; quant aux cavaliers tartares, ils sont coupés du reste de l’armée polonaise, et sont poursuivis par un corps de chevaliers teutoniques, mais sur un terrain très défavorable.
L’aile droite polonaise et la cavalerie russe sont sérieusement mises à mal ; le grand-maître de l’Ordre rappelle alors la cavalerie qui poursuivait les fuyards, et s'engage lui-même avec sa réserve pour déborder l’armée polonaise par la droite.
Malgré l’engagement des réserves de cavalerie et des mercenaires pour combler les trous, l’enseigne royale polonaise est mise un instant à bas, et un chevalier teutonique engage le combat avec le roi Ladislas. La garde royale le dégage, et la bataille bascule ensuite en faveur des Polono-Lituaniens grâce à l'engagement des réserves de la cavalerie lourde polonaise et l'attaque de la cavalerie légère qui suit.
De plus, contrairement aux Teutoniques, Jagellon dispose encore de réserves d'infanterie, qu'il engage pour achever l’encerclement (aidé par le retour d’une partie des troupes Lituaniennes de qui ont fui dans la première phase de la bataille) et prendre l'avantage du nombre. 
L’aile droite teutonique est coupée du reste du front, et le camp teutonique est pris.Le grand maître, Ulrich von Jungingen, est abattu au milieu de ses chevaliers, ainsi que de nombreux dignitaires de l’ordre.
Bilan
51 bannières Teutoniques sont prises sur le champ de bataille.
L’Ordre est durement mis à mal : il perd 209 chevaliers Teutoniques (dont 50 des 60 commandeurs présents sur le terrain) et 28 000 hommes. L'armée coalisée a perdu 20 000 hommes environ.
Le 17 juillet, les Polono-Lituaniens repartent vers Malbork, et assiègent la forteresse teutonique le 26. Cependant, menacé sur ses arrières (Silésie, Bohême, Moravie et Hongrie lui sont hostiles), et n’ayant pas d’équipement de siège, Ladislas lève le siège le 18 septembre. Le traité de Thorn, signé en 1411, est cependant favorable à la Pologne. La Pologne devient alors la grande puissance régionale. Elle annexe la Prusse occidentale et impose sa suzeraineté sur le reste. En 1466, elle retrouva même l’intégralité de sa façade maritime sur la mer Baltique.

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