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lundi 1 février 2010

Les forces polonaises en France en 1940 (2)

Historine poursuit son étude des troupes polonaises en 1939-1940. Voici un exposé des combats menées par les divisions polonaises sur le sol de France en 1940.

Bonne lecture.

Les troupes Polonaises en France en 1940:
En juin 1940, l’effectif de l’armée polonaise en France était de 80.326 hommes. Les soldats portaient l’uniforme français. L’encadrement était polonais et arborait l’uniforme de l’armée polonaise. C'était une armée alliée, rattachée au commandement français, qui combattit sous ses propres drapeaux. 50.000 de ses hommes étaient issus de la mobilisation des Polonais immigrés en France, et 30.326 des recrues provenaient de Pologne.

Cette armée se composait des unités et des effectifs suivants :
1re Division de Grenadiers (formée à Coëtquidan) 16165 H
2ème Division de Chasseurs (formée à Parthenay) 16112
1re Brigade du Nord (formée à Coëtquidan) 4612
10ème Brigade blindée (formée en région parisienne) 5305
Centre d’instruction 6745
3ème Division (en cours de formation à Coëtquidan) 8320
4ème Division (en cours d'instruction à Parthenay) 11807
Brigade du Levant (en Palestine Française, Beyrouth) 3270
Aviation (Lyon et Montpellier) 7990

La campagne de Narvik.
La Norvège est envahie par les Allemands le 9 avril 1940. Celle ci résiste, et avec l'appui des Alliés, décide de faire front. Un corps expéditionnaire est envoyé en Norvège, comprenant la 1re Brigade polonaise du Nord (Podhale), sous le commandement du général Boghusz-Szyszko. Elle débarque en Norvège le 8 mai où elle est intégrée dans la division du général ME. Béthouart, qui, après un mois de campagne et de combats ininterrompus, reprendra Narvik aux Allemands.Lors de la campagne de Narvik, l'Allemagne subira sa plus grosse perte maritime. 
 
La marine polonaise apporta sa contribution dans ce conflit. Le sous-marin ''Orzel'' (l'aigle), coula, le 8 avril 1940 dans les eaux norvégiennes le bâtiment allemand ''Rio de Janeiro'', transportant à son bord des unités de combat allemandes destinées à l'invasion de la Norvège. Ce sous-marin polonais fut lui même coulé le 8 juin non loin des côtes norvégiennes avec ses 55 marins.
Le 4 mai 1940, les bombardiers allemands coulèrent près de Narvik le contre torpilleur polonais ''Grom'' avec ses 59 marins.
 Contre torpilleur classe Grom
A la suite des informations alarmantes en provenance de France, les Alliés évacuèrent Narvik le 6 juin 1940. La 1re Brigade débarqua à Lorient le 16 juin 1940, où dès son arrivée, elle participa à la constitution d'un barrage de protection de la Bretagne sur le Couesnon, contre l'avance de l'armée Rommel.

La campagne de la 1re Division de Grenadiers.

En avril 1940 sous le commandement du général Duch, la 1re Division est placée en réserve dans la région de Nancy. Le 8 juin elle est affectée au 20e Corps d'Armée français. Le 14 juin, jour de la chute de Paris, le 20e C.A. bat en retraite vers le canal de la Marne au Rhin, entre Luneville et Sarrebourg.
 
La 1re Division polonaise, maintenue le long du canal, fait front pour couvrir cette retraite. Une vigoureuse contre attaque polonaise rejette même provisoirement l'ennemi au nord du canal. Après avoir protégé avec succès la retraite du 20e C.A.,et ne pouvant se diriger vers le Sud de la France, mais ne voulant pas non plus capituler, la 1re Division, dans la nuit du 20 juin, détruisit ses armes lourdes et fut dissoute par son général. 
 
Par petits groupes, les hommes tentèrent de quitter la zone des combats. Certains réussirent à gagner la zone libre, pour ensuite se diriger vers l'Angleterre, les autres tombèrent aux mains des Allemands et vécurent en captivité.
La campagne de la 2ème Division de Chasseurs.
Le 20 mai 1940, la 2ème Division est acheminée dans la région de Nancy et est affectée en réserve de la 3ème Armée française. Le 8 juin, un ordre absolument inattendu lui enjoint de faire mouvement et de se mettre à la disposition de la 8ème Armée, avec, comme mission, de participer dans le cadre du 45° Corps d’Armée, sous le commandement du général Daille, à la défense de la trouée de Belfort. La division organisera défensivement les terrains entre les forts sur le secteur centre. Elle occupera ensuite et défendra cette position. 
 
Le 16 juin 1940, l’avance du groupement mécanisé allemand Gudérian (34e et 41e Corps d’Armée) sur l’axe Châlons sur Marne-Pontarlier, est si puissante et si rapide que deux éléments de reconnaissance parviennent à midi à Pontarlier. Le 45e Corps d’Armée français, avec la 2ème Division polonaise se trouvent pris à revers et enfermés dans la grande boucle du Doubs... Le 17 juin, le groupement Gudérian oblique brusquement à gauche et se précipite vers l’Est sur Belfort. Le même jour, la France par la voix du maréchal Pétain, demande l’armistice, et le commandement français autorise le 45° Corps d’Armée à se réfugier en Suisse. Malgré cela, de rudes engagements sont menés les 17,18 et 19 juin par le 45e Corps et la 2ème Division polonaise sur les hauteurs du Clos du Doubs.
Le soir du 19 juin, le 45e C.A. et la 2ème Division polonaise, qui faisaient front depuis trois jours, se trouvent acculés à la frontière suisse et privés de tout ravitaillement. Les munitions étaient épuisées, les batteries n’avaient plus que quelques coups à tirer; il n’était plus possible de poursuivre le combat une journée de plus. Le commandement de la 2ème Division est informé le jour-même par le ministre plénipotentiaire polonais à Berne que, si l'armistice était signé, les autorités fédérales helvétiques seraient contraintes de fermer la frontière.
Devant l’inutilité de nouvelles pertes sanglantes, et ne voulant pas être englobé dans les conditions d'armistice, le commandement de la 2ème Division, prenant en compte la recommandation de son état-major, décida le même soir de se replier en Suisse. Le passage de la frontière s’effectua au cours de la nuit du 19 au 20 juin en exécutant les dernières destructions retardatrices nécessaires. Les unités polonaises passèrent la frontière en ordre, à la suite du 45e C.A., défilant une dernière fois baïonnette au canon devant leur chef, le général Daille. Elles déposèrent leurs armes sur le sol suisse le 20 juin 1940. Des unités de la 2ème Division polonaise encerclées dans la vallée boisée de Dessoubre lutteront jusqu'au 22 juin...

La campagne de la 10ème Brigade blindée polonaise.
La brigade est formée en catastrophe, début juin, dans la région parisienne, sous le commandement du général Maczek. Elle est composée de 5.035 hommes. En raison de la rapidité de l'avance allemande, elle est engagée précipitamment le 12 juin, sans ses deux bataillons de chars, sur la Marne à l'ouest d 'Epernay. Le 13, elle couvre le repli des 20e et 45e D.I. face à un groupement blindé allemand. Elle est culbutée à Romilly. Le 15, elle couvre à Montbard le repli de la 240e D.L.I sur Dijon. A court d'essence, et sous la poussée de l'ennemi, son chef procède à sa dissolution.
Le 12 juin, ses deux bataillons de chars sont maintenant équipés de R35, ainsi que quelques compagnies antichars de Satory, sous le commandement du colonel Dworak, rejoignent la 85e D.I. Ces unités reçoivent l 'ordre de franchir la Loire à Orléans, elles y parviennent le 17, mais constatent qu' Orléans vient d'être occupée. Les unités sont alors dissoutes et par petits groupes, arrivent à passer la Loire à Jargeau. Le général Maczek et ses soldats rescapés, prendront une éclatante revanche en 1944 dans la Campagne de France.

La 4ème Division d’infanterie polonaise.

Le 20 mai 1940, après la montée au front de la 2ème Division polonaise, des recrues destinées à la constitution de la 4ème Division commencent à arriver au camp de Veluché et dans la région. Au 16 juin 1940 cette unité comptait déjà 11.000 hommes en cours d’instruction et dont la constitution de ses unités était inachevée. Ces effectifs étaient incomplets en raison des difficultés de transport des centres de triage et de rassemblement vers le camp. Beaucoup ont été surpris par l’avance allemande dans la région de Saumur.Le 16 juin 1940, (jour de l’ouverture des négociations d’armistice) le commandant de la 4ème Division, le général R. Dreszer, reçut l’ordre de son Chef de gouvernement, le général Sikorski - qui ne suivit pas les directives du général Denain lui enjoignant de faire mouvement sur Libourne- d’embarquer ses troupes à La Rochelle en direction de l’Angleterre. Refusant la défaite et animée du désir impérieux de poursuivre la lutte, la 4eme Division fit mouvement en ordre sur le port de La Pallice. 
 
Le général L. Faury mentionne dans son rapport du 18 mai 1941, que quelque 6.000 Polonais de cette unité furent embarqués sur le vapeur anglais ‘’Alderpool’’ dans la nuit du 19 au 20 juin 1940, et le 21 sur le bateau ‘’L’Auvergne’’.

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