Voici la suite et la fin de la bataille de Varna vue par Historine.
Bonne lecture.
Récit de la bataille de Varna:
Selon les témoins et les historiens, l’armée croisée est rangée en arc de cercle du lac de varna au village de Planova.
Au centre se trouvait la garde personnelle du roi, les bannières des nobles Magyars et les mercenaires Hongrois, au total 3.500 hommes. Derrière ces troupes d'élite était placée la cavalerie légère des Valaques.
Le flanc droit de l'armée Chrétienne était positionné sur les collines autour du village de Kamenar. Composé de 6.500 hommes, il était réparti en cinq bannières. L'évêque Jan Dominek de Varadin, à la tête de sa propre bannière commandait ce flanc droit. Il était entouré du légat Cesarini qui était à la tête des chevaliers français, de mercenaires Allemands et Bosniaques, de l'évêque d'Eger, et du gouverneur militaire de Slavonie, le ban Franco Talotsi qui lui, commandait des troupes Croates.
Le flanc gauche de l'armée avait un total de 5.000 hommes répartis en cinq bannières. Ces troupes, dirigées par le beau-frère de Janos Hunyadi, Michael Szilagyi, étaient composées de mercenaires Transylvains, Bulgares et Allemands. Elles étaient également soutenues et encadrées par des troupes d'élite Hongroises.
Derrière les soldats Hongrois, avait été construit le wagenburg qui était défendu par six cents Tchèques sous les ordres de l'atman Ceyka. Chaque chariot était occupé par un groupe de sept à dix soldats et était équipé de bombardes.
Le centre de l'armée Ottomane qui incluait le corps des Janissaires (10 000 hommes environ) et des supplétifs de Roumélie était déployé entre deux petites collines (des kourganes : tumuli funéraire). Le sultan Mourad II était installé sur un des kourganes et dirigeait directement ses troupes. Juste derrière lui, le camp ottoman avait été monté.
L'aile droite de l'armée Turque était composée de troupes légères et de Spahis de Roumélie, tandis que l'aile gauche était composée d'Akincis (chevaux légers bosniaques), de Spahis d'Anatolie et de mercenaires Arabes.
La cavalerie légère Turque et les archers étaient eux positionnés sur les hauteurs (350 m) du plateau de Frangen.
La bataille commença par les assauts de la cavalerie légère Ottomane et Arabe. Les croisés répliquèrent par leurs bombardes et leurs armes à feu, de manière à briser ces assauts.
Pendant ce temps, l'aile droite de l'Armée Croisée subissant une attaque de l'aile gauche Ottomane, entama une retraite ordonnée, pour se protéger dans la petite forteresse de Galata, située de l'autre coté de la baie de Varna. La plupart des soldats s'enlisèrent dans les marais proches du lac Varna et de la rivière Devnya. Le légat Cesarini périt dans ses marais. De cette première phase de la bataille, seules les troupes du ban Talotsi purent se réfugier dans le Wagenburg.
Vladislas et Hunyadi deployèrent alors deux compagnies de la cavalerie Hongroise et la totalité de la cavalerie Valaque qui furent lancées contre les troupes de spahis Anatoliennes et Arabes. Ces dernières furent écrasées et leur commandant le Bey Karaca Bey fut tué. La cavalerie Hongroise poursuivit son adversaire sur cinq kilomètres puis revint au centre de la bataille, tandis que la cavalerie Valaque continua son action et entra même dans le camp fortifié Ottoman. Ce dernier fut pillé et les Valaques revinrent avec leur butin. Cet épisode est sujet à controverse. Certains écrits font été de la charge des Valaques avec le jeune roi Vladislas. C’est lors de cette charge qu’ils auraient pillés le camp ottoman, quittant ensuite le champ de bataille, laissant le jeune roi seul avec sa garde face aux janissaires.
L'autre aile Ottomane attaqua les Hongrois et les Bulgares de Michael Szilagyi. Plusieurs des assauts des Spahis furent infructueux, mais restaient menaçants. Hunyadi épaula ses compatriotes à l'aide de deux compagnies de cavalerie et écrasa les Spahis, les refoulant jusqu'à la route de Shumen à cinq kilomètres.
La victoire semblait se dessiner pour le camp Chrétien et Mourad II s'apprêtait à quitter le champ de bataille, pensant que la bataille était perdu, ainsi peut-être que son empire.
C'est alors que le jeune roi Vladislas prit une décision fatale : sur de la victoire finale, il voulut accomplir un exploit en essayant de capturer le Sultan. Accompagné de cinq cents chevaliers Polonais, le roi de Hongrie et de Pologne se rua vers le centre de l'armée Ottomane, bousculant les troupes de Janissaires. Le sultan est sur le point de fuir quand les Janissaires le retiennent et taillent en pièce le roi polonais. Sa tête tranchée fut montrée aux combattants des deux armées.
Les chevaliers Polonais démoralisés commencèrent à refluer du camp Ottoman, et bientôt un vent de panique souffla dans les rangs de l'Armée Chrétienne.
Environ la mité de l’armée croisé périt (10 000 morts) sur le champ de bataille. Les ottomans semblent avoir perdu deux fois plus de monde.
Après cet épisode désastreux, les Chrétiens sont démoralisés, d'autant qu'une tempête empêche la venue de la flotte des Byzantins, des Moldaves et des Génois. L'armée chrétienne se dégage de la nasse de Kaliakra et fuit devant les Musulmans. Autant d'hommes périrent au cours de la bataille que lors de la fuite. Toutefois les pertes sévères infligées aux forces du sultan par les croisés retardèrent son avancée en Europe.
Bonne lecture.
Récit de la bataille de Varna:
Selon les témoins et les historiens, l’armée croisée est rangée en arc de cercle du lac de varna au village de Planova.
Au centre se trouvait la garde personnelle du roi, les bannières des nobles Magyars et les mercenaires Hongrois, au total 3.500 hommes. Derrière ces troupes d'élite était placée la cavalerie légère des Valaques.
Le flanc droit de l'armée Chrétienne était positionné sur les collines autour du village de Kamenar. Composé de 6.500 hommes, il était réparti en cinq bannières. L'évêque Jan Dominek de Varadin, à la tête de sa propre bannière commandait ce flanc droit. Il était entouré du légat Cesarini qui était à la tête des chevaliers français, de mercenaires Allemands et Bosniaques, de l'évêque d'Eger, et du gouverneur militaire de Slavonie, le ban Franco Talotsi qui lui, commandait des troupes Croates.
Le flanc gauche de l'armée avait un total de 5.000 hommes répartis en cinq bannières. Ces troupes, dirigées par le beau-frère de Janos Hunyadi, Michael Szilagyi, étaient composées de mercenaires Transylvains, Bulgares et Allemands. Elles étaient également soutenues et encadrées par des troupes d'élite Hongroises.
Derrière les soldats Hongrois, avait été construit le wagenburg qui était défendu par six cents Tchèques sous les ordres de l'atman Ceyka. Chaque chariot était occupé par un groupe de sept à dix soldats et était équipé de bombardes.
Le centre de l'armée Ottomane qui incluait le corps des Janissaires (10 000 hommes environ) et des supplétifs de Roumélie était déployé entre deux petites collines (des kourganes : tumuli funéraire). Le sultan Mourad II était installé sur un des kourganes et dirigeait directement ses troupes. Juste derrière lui, le camp ottoman avait été monté.
L'aile droite de l'armée Turque était composée de troupes légères et de Spahis de Roumélie, tandis que l'aile gauche était composée d'Akincis (chevaux légers bosniaques), de Spahis d'Anatolie et de mercenaires Arabes.
La cavalerie légère Turque et les archers étaient eux positionnés sur les hauteurs (350 m) du plateau de Frangen.
La bataille commença par les assauts de la cavalerie légère Ottomane et Arabe. Les croisés répliquèrent par leurs bombardes et leurs armes à feu, de manière à briser ces assauts.
Pendant ce temps, l'aile droite de l'Armée Croisée subissant une attaque de l'aile gauche Ottomane, entama une retraite ordonnée, pour se protéger dans la petite forteresse de Galata, située de l'autre coté de la baie de Varna. La plupart des soldats s'enlisèrent dans les marais proches du lac Varna et de la rivière Devnya. Le légat Cesarini périt dans ses marais. De cette première phase de la bataille, seules les troupes du ban Talotsi purent se réfugier dans le Wagenburg.
Vladislas et Hunyadi deployèrent alors deux compagnies de la cavalerie Hongroise et la totalité de la cavalerie Valaque qui furent lancées contre les troupes de spahis Anatoliennes et Arabes. Ces dernières furent écrasées et leur commandant le Bey Karaca Bey fut tué. La cavalerie Hongroise poursuivit son adversaire sur cinq kilomètres puis revint au centre de la bataille, tandis que la cavalerie Valaque continua son action et entra même dans le camp fortifié Ottoman. Ce dernier fut pillé et les Valaques revinrent avec leur butin. Cet épisode est sujet à controverse. Certains écrits font été de la charge des Valaques avec le jeune roi Vladislas. C’est lors de cette charge qu’ils auraient pillés le camp ottoman, quittant ensuite le champ de bataille, laissant le jeune roi seul avec sa garde face aux janissaires.
L'autre aile Ottomane attaqua les Hongrois et les Bulgares de Michael Szilagyi. Plusieurs des assauts des Spahis furent infructueux, mais restaient menaçants. Hunyadi épaula ses compatriotes à l'aide de deux compagnies de cavalerie et écrasa les Spahis, les refoulant jusqu'à la route de Shumen à cinq kilomètres.
La victoire semblait se dessiner pour le camp Chrétien et Mourad II s'apprêtait à quitter le champ de bataille, pensant que la bataille était perdu, ainsi peut-être que son empire.
C'est alors que le jeune roi Vladislas prit une décision fatale : sur de la victoire finale, il voulut accomplir un exploit en essayant de capturer le Sultan. Accompagné de cinq cents chevaliers Polonais, le roi de Hongrie et de Pologne se rua vers le centre de l'armée Ottomane, bousculant les troupes de Janissaires. Le sultan est sur le point de fuir quand les Janissaires le retiennent et taillent en pièce le roi polonais. Sa tête tranchée fut montrée aux combattants des deux armées.
Les chevaliers Polonais démoralisés commencèrent à refluer du camp Ottoman, et bientôt un vent de panique souffla dans les rangs de l'Armée Chrétienne.
Environ la mité de l’armée croisé périt (10 000 morts) sur le champ de bataille. Les ottomans semblent avoir perdu deux fois plus de monde.
Après cet épisode désastreux, les Chrétiens sont démoralisés, d'autant qu'une tempête empêche la venue de la flotte des Byzantins, des Moldaves et des Génois. L'armée chrétienne se dégage de la nasse de Kaliakra et fuit devant les Musulmans. Autant d'hommes périrent au cours de la bataille que lors de la fuite. Toutefois les pertes sévères infligées aux forces du sultan par les croisés retardèrent son avancée en Europe.
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